Après Gaza, Donald Trump peut-il mettre un terme à la guerre en Ukraine ?
Salué en héros en Israël après la libération des derniers otages retenus à Gaza, le président américain est invité par les Européens à obtenir maintenant un règlement du conflit en Ukraine. Volodymyr Zelensky, lui, se rendra à Washington vendredi prochain.
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"Battre le fer tant qu'il est chaud", c'est le sens des appels lancés au président américain, lundi 13 octobre, par Volodymyr Zelensky et par plusieurs dirigeants européens, dans la foulée de la résolution du conflit à Gaza, entérinée avec la libération des derniers otages israéliens, lundi 13 octobre. Donald Trump, qui a semblé baigner dans une forme d'allégresse après avoir été acclamé au parlement israélien, a présidé en majesté un "sommet pour la paix" à Charm-el-Cheikh.
"Lorsque l'on parvient à la paix dans une partie du monde, cela apporte davantage d'espoir pour la paix dans d'autres régions", a dit Volodymyr Zelensky, attendu à Washington vendredi 17 octobre. Emmanuel Macron a renchéri, estimant que "l'accord obtenu à Gaza dessine un espoir de paix au Proche-Orient, mais [qu']en Ukraine aussi, il faut mettre fin à la guerre". Le chancelier allemand Friedrich Merz, lui, a déposé la dernière couche en assurant à son homologue américain que "ce que vous avez fait dans cette région, vous devez également le démontrer avec nous en Ukraine et vis-à-vis de la Russie".
La guerre en Ukraine, le conflit qui échappe à Donald Trump
Ces déclarations interviennent au moment où le président américain est salué presque unanimement pour le tour de force réalisé au Proche-Orient. Sans doute tentés de surfer sur son état de grâce et de flatter son ego, les Européens semblent aussi vouloir le rappeler à ses devoirs en piquant son orgueil. L'Ukraine reste un peu la kryptonite de Donald Trump. Ce conflit lui a toujours échappé, jusqu'ici, alors qu'il avait promis de le "régler en 24 heures", puis en 100 jours...
Dix mois plus tard, aucun cessez-le-feu ne se dessine à l'horizon, mais on distingue des signes d'agacement de plus en plus ostensibles du président américain vis-à-vis du Kremlin. Ce changement de ton peut-il se traduire en actes ? Washington a déjà renforcé, récemment, son soutien à l'Ukraine en termes de renseignements, et Trump pourrait aller plus loin. Dans l'avion qui l'emmenait en Israël, dimanche dernier, il menaçait assez explicitement Moscou de fournir à Kiev des missiles Tomahawk : "Si la guerre n'est pas réglée, je vais leur envoyer [...] et franchement, la Russie n'a pas besoin de ça".
Le tournant majeur des missiles Tomahawk
Les Tomahawk sont des missiles de croisière, capables de toucher une cible à 2 500 km. Kiev en réclame pour frapper la Russie en profondeur, et si Donald Trump acceptait, ce serait un tournant majeur dans le soutien américain. Ce serait aussi le signe d'un changement manifeste de stratégie du président américain, qui tente depuis des mois d'amadouer le Kremlin, et qui basculerait alors vers l'idée d'obtenir la paix par la force et la menace.
On n'en est pas encore là, mais Volodymyr Zelensky défendra sans doute cette ligne, vendredi prochain, à la Maison Blanche, où il plaidera aussi pour obtenir des moyens de défense antiaérienne. Les grandes villes ukrainiennes sont pilonnées depuis des semaines, et une partie du pays est plongée dans le noir par des frappes sur les sites énergétiques. Ces discussions seront suivies de très près par les Européens, alors que les renseignements allemands ont affirmé, lundi, que la Russie "était prête à entrer en conflit militaire direct avec l'OTAN".
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