"Privé de télé pendant 20 jours"
Comment faire respecter l'ordre dans une prison surpeuplée ? Tous les jours 30 à 40 incidents sont signalés par les surveillants du centre pénitentiaire de Meaux : incivilités, violences, détention de portable... Le directeur prône des réponses "rapides" même si elles doivent être plus "légères".
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Un détenu grand et costaud s'avance à la barre dans une
petite pièce aménagée en salle d'audience. Il comparaît devant la commission de
discipline pour "deux coups de poing" portés à un autre détenu sur le
chemin du terrain de foot. Lui reconnaît "une gifle" administrée en
réponse à une série d'insultes. Ce sera 15 jours sans activité sportive,
tranche le directeur adjoint du centre pénitentiaire. Quelques jours plus tôt,
un autre détenu surpris avec un téléphone portable avait écopé de 20 jours de
privation de télévision, à la veille du classico OM-PSG.
"Je crois qu'une réponse pertinente est une réponse
rapide" , justifie le directeur de la prison Christophe Debarbieux, "même
si elle est plus légère" . Chaque jour 30 à 40 comptes-rendus
d'incidents sont rédigés par les surveillants. Pour une réponse "extrêmement
coercitive" à chaque acte, poursuit Christophe Debarbieux, "cela
prendrait quatre à six mois" . D'où "l'artillerie
légère" qu'il dit avoir développée. Ce qui n'empêche pas des peines de
quartier disciplinaire d'être prononcées. Mais le centre pénitentiaire ne compte
que dix cellules, pour plus de 800 détenus.
Des placements régulièrement suspendus
Ces placements en quartier disciplinaire sont par ailleurs
régulièrement suspendus. Un psychiatre peut en effet ajourner la sanction, s'il
la juge incompatible avec l'état du détenu. "C'est parfois frustrant,
mais c'est le droit" , constate le lieutenant Sandra Dollin,
responsable d'un des bâtiments du centre. Un détenu dont elle a la charge en
est à son 3ème certificat médical d'affilée, pour une même peine de
quartier disciplinaire. "Les détenus en jouent, regrette le lieutenant
Dollin, ils narguent ensuite les surveillants" , qu'ils avaient insulté
ou agressé.
Conscient du risque d'instrumentalisation, le médecin
responsable de l'unité de soin ne veut lui toutefois pas négliger le risque
suicidaire. "On a pu voir des garçons qui, dès qu'ils sont sanctionnés,
s'envoient la tête contre le mur ", rappelle le Dr Coulot.
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