Cet article date de plus de douze ans.

Les étudiants et l'argent : "Je ne me prive pas, j'optimise"

Cinq jours à la une Rédaction de France Info Du lundi au vendredi 5h15, 7h55, 9h25, 11h40 et 22h10

Quatrième et avant-dernier épisode de notre série sur le monde étudiant. Nous retrouvons Arthur, Elena et Axel, en première année à la fac de Nanterre. Aujourd'hui, avec eux, on parle argent, budget. Une préoccupation quotidienne pour ces jeunes qui découvrent l'indépendance.

franceinfo

Radio France

Publié le 02/10/2013 22:39 Mis à jour le 09/05/2014 16:26

Temps de lecture : 2min

A 18 ans, pour la
première fois de sa vie, Arthur va apprendre à gérer un budget. Ses parents
paient le loyer de son studio dans Paris et lui donnent 500 euros pour tout le
reste. Une situation confortable. "J'ai de la chance ",
reconnaît l'étudiant. Même si à Paris, l'argent file plus vite qu'à Marseille,
sa ville d'origine : "Tout est super cher ! ".

Arthur refuse de se
priver, il "optimise ". Par exemple en fraudant dans le métro.
"Quand on est en groupe, je passe derrière un copain pour ne pas payer ".
"Je me suis déjà fait prendre : c'est 30 euros, ça fait
mal ! Mais au final, je m'y retrouve ".

Travailler ? Pas le
temps...

Axel, l'étudiant en
sport (qui lui ne triche pas dans le métro) ignore la somme que ses parents
versent de temps en temps sur son compte en banque. Il sait juste qu'il a de
quoi se payer la cantine et retirer un peu d'argent pour sortir avec ses
copains. "Ca me suffit ", dit-il, "je n'ai pas
besoin de grand-chose ".

Même pas d'un
travail en plus de ses études : "Je n'ai pas le temps ",
dit Axel,* "mais surtout je pense qu'il faut choisir. Moi, pour l'instant,
j'ai choisi de faire des études, et de tout donner. Le travail, j'ai bien le
temps...* ".

"Je veux pouvoir
financer mon prochain voyage" (Elena)

Au restaurant
universitaire, sur le campus, le repas complet est à 3 euros 15, prix
imbattable pour étudiants fauchés. Elena, notre jeune baroudeuse enthousiaste,
y a pris ses habitudes. Entre deux bouchées, elle rêve déjà de son prochain
voyage... et d'un travail quelques heures par semaine en centre de loisirs.

"Mon job, je le
veux pour me payer mon permis moto, pour financer mes vacances, parce que je
veux repartir à l'étranger. Mais c'est du long terme. Je ne l'envisage pas pour
mes extras du quotidien, le ciné, les sorties au café ". Pour financer
ses envies, Elena va puiser dans ses économies. Elle a de quoi tenir.

Pour les étudiants qui
n'y arrivent pas et se retrouvent dans le rouge dès le début du mois, le Crous
peut exceptionnellement débloquer des aides d'urgence.