Chenôve : la revanche des patrons issus du Mail
Usés par les refus de candidatures, l'intérim ou les postes qui n'ont rien à voir avec leurs qualifications, certains jeunes choisissent de devenir patrons. Puisque les entreprises ne veulent pas d'eux, ils ont décidé de créer eux-mêmes leurs emplois. A Chenôve, dans le quartier du Mail, de beaux exemples de réussite encouragent les initiatives. Même si les soutiens financiers se font rares. Et viennent parfois plus volontiers de l'étranger.
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A 30 ans, Taoufik Izmar réalise un rêve. Depuis quelques mois, il a monté sa société Bourgogne Transport Service, avec le soutien de Talents des Cité s dont il a été lauréat en 2011. Cette bourse est destinée à encourager les jeunes entrepreneurs issus de quartiers difficiles. Pour cet apprenti patron chenevelier, c'est la consécration d'un parcours jalonné de coups durs. Il a notamment travaillé plusieurs années comme manutentionnaire, alors qu'il est titulaire d'un bac+4. Une triste réalité à laquelle nombre de jeunes diplômés se sont retrouvés confrontés affirme Aziz Wakrim, de l'Association Diversité Citoyenne Active :
"On leur a menti surtout à ceux qui ont des diplômes et qui se retrouvent déménageurs, livreurs de pizza ou standardistes. Ce sont des gens blessés de l'intérieur".
Des blessures qui n'empêchent pas de réussir, même si le chemin est plus long et sinueux que pour d'autres. Mustafa Seghiouer est à ce tire un exemple de persévérance. Aujourd'hui à la tête de deux cabinets de conseil en hygiène alimentaire et diétététique installés à Chenôve, il a d'abord travaillé deux ans sans se dégager de salaire. Six ans plus tard, ses deux entreprises, HAFC et NCIS sont florissantes. Il espère pouvoir un jour embaucher des collaborateurs. Et il n'hésitera pas à tendre la main à des jeunes de Chenôve méritants.
Mustafa Seghiouer et Taoufik Izmar sont soutenus par l'antenne locale de l'ANJE, l'Association Nationale des Jeunes Entrepreneurs. Une association qui reçoit depuis quelques mois des appels du pied de fonds d'investissement qataris. Au grand regret de son président en Côte d'Or, Amar Titraoui. "Ils sentent qu'il y a du potentiel, de la créativité, des idées (...) mais ce qui m'ennuie c'est que ce soient des étrangers qui viennent repérer ces talents alors que chez nous on a du mal à se faire reconnaitre".
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