Cinéma week-end. "Martin Eden" de Pietro Marcello, un film qui fera date
Hasard du calendrier des sorties, mais signe de sa bonne santé, le cinéma italien est à l'honneur cette semaine, avec notamment "Martin Eden" de Pietro Marcello, adapté du roman de Jack London. Un chef-d'oeuvre.
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C'est un film dont la singularité annonce l'avènement d'un grand cinéaste. Pietro Marcello, 43 ans, passé par les beaux-arts et le documentaire, pétri de culture cinématographique, revendique une liberté formelle totale, inédite depuis la grande époque du cinéma italien, à l'exception notable d'Alice Rohrwacher.
Martin Eden, c'est le roman culte de Jack London, paru en 1909, roman d'apprentissage, dans lequel un jeune et bel homme, marin des bas-fonds de la société américaine, rencontre par hasard une famille aisée et cultivée ; ce qui va susciter sa vocation d'écrivain autodidacte.
Pietro Marcello adapte ce récit dans une Naples du XXe siècle, impossible à dater : il mêle avec talent les références à l'avant-guerre comme aux années 60 ou le sort des ouvriers qui se révoltent à celui, plus récent, des migrants. On est comme dans son imaginaire, le réalisateur reconstitue des époques, emprunte des images d'archives, de films anciens, et sert à merveille son personnage : un jeune homme pur, devenu transfuge de classe, et qui le paiera au prix fort. La beauté sauvage du comédien, Luca Marinelli, magnétise le personnage et Pietro Marcello hypnotise le public.
5 est le numéro parfait, thriller dramatique italo-franco-belge
Le réalisateur Igort adapte lui-même son roman graphique composé en 2002, et succès planétaire. Dans une Naples nocturne et pluvieuse, au milieu des années 70 quand, soit-disant, la mafia avait encore un code d'honneur, Peppino, ex-tueur à gages, méticuleux et dépourvu de tout scrupule, voit sa vie et ses certitudes basculer, quand son fils, qui exerce le même métier, se fait flinguer comme un pigeon.
L'utilisation récurrente et chorégraphiée des armes à feux n'est ici qu'un prétexte pour évoquer des thèmes universels comme les relations père-fils, l'amité, la trahison, le temps qui passe. Le film emprunte allègrement au roman graphique sa force cartoonesque et Toni Servilo, impérial en tueur professionnel, lui-même napolitain, évoque sa ville comme personnage du film.
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