Gisèle Pelicot (2/5) : la déflagration, la révélation des faits
Comment Gisèle Pelicot n’a-t-elle rien décelé de la perversion de son mari Dominique ? Depuis 2011, elle a bien noté des symptômes inquiétants qui la plongent dans l’anxiété, mais son mari est aux petits soins pour elle, l’accompagnant chez les médecins qui ne trouvent rien…
/2024/03/04/mathilde-lemaire-65e6036a556d0418304599.png)
/2025/07/16/maxnewsspecialtwo056223-6877a0d7e36f6624417148.jpg)
En septembre 2020, Gisèle Pelicot, bien que fatiguée et en proie à des absences inexpliquées, part à Paris pour aider à la garde de ses petits-enfants pour la rentrée scolaire. À son retour, son mari Dominique vient la chercher à la gare. Il semble préoccupé. Arrivé chez eux à Mazan, il lui avoue en pleurs qu'il a fait "une bêtise". À 67 ans, Dominique Pelicot s'est fait surprendre dans un supermarché en train de filmer sous la robe d'une femme. Et ce n'est pas la première fois qu'il a fait ça.
Gisèle Pelicot encaisse le coup mais espère qu'il s'excusera et ne recommencera jamais. Le 2 novembre 2020, alors qu'elle prend son petit déjeuner avec son mari avant de se rendre au commissariat de Carpentras, elle ne s'imagine pas que ce sera le dernier qu'ils partageront ensemble...
"Mon monde s'est écroulé, tout s'est effondré"
Arrivés au poste, ils sont orientés dans deux bureaux distincts. Un sous-brigadier auditionne Gisèle au sujet d'échanges découverts sur le portable de Dominique : des conversations avec des inconnus, et des images de Gisèle endormie, droguée, violée. Gisèle met plusieurs secondes à se reconnaître. Sur ces clichés, elle est inerte, allongée sur le lit conjugal, sur le côté, et des hommes sont en train de la violer. "Quand j‘ai compris ces images, mon monde s'est écroulé, tout s'est effondré", raconte-t-elle à la barre.
Quatre mille photos et vidéos ont été retrouvées sur les divers supports informatiques de son mari. Traumatisée, Gisèle doit encore annoncer à ses enfants les terribles révélations qu'on vient de lui faire. Elle quittera sa maison et ira vivre auprès d'eux, chez l'un puis chez l'autre. "Sur le quai de la gare, je me retrouvais avec seulement deux valises et mon chien", décrit-elle à la barre.
Ses enfants lui louent un pied-à-terre dans un lieu tenu secret. Là, elle recommence sa vie de zéro, reprend son nom de jeune fille, se prépare peu à peu au procès et interroge, dans sa tête, celui qu'elle appelle désormais Monsieur Pelicot.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter