Donald Trump (2/5) : l’idée de devenir président

En juin 2015, Donald Trump descend fièrement l’escalator de sa Trump Tower, derrière sa femme Melania, et les chaînes du monde entier relayent qu’il est "peut-être temps qu’un businessman soit président". Attiré par tout ce qui brille, Donald Trump ne pouvait pas totalement rester insensible aux lumières du pouvoir.

Article rédigé par Nicolas Teillard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Donald Trump, avec sa femme Melania, après avoir prêté serment lors de la 58e investiture présidentielle, le 20 janvier 2017, à Washington. (POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Donald Trump, avec sa femme Melania, après avoir prêté serment lors de la 58e investiture présidentielle, le 20 janvier 2017, à Washington. (POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

En 1987, il avait déjà fait une irruption soudaine dans l’arène politique. Le milliardaire avait alors signé une pleine page sur la politique étrangère américaine dans trois des plus grandes feuilles du pays, le New York Times, le Washington Post et le Boston Globe. Il s’adresse "au peuple américain", accusant le Japon de profiter des États-Unis et de ne pas payer assez pour sa défense militaire. Cela provoque la curiosité des commentateurs. Et 12 ans plus tard, en 1999, quand Donald Trump voit son ami Berlusconi au pouvoir en Italie, il commence à se sentir prêt à faire de même.

D’abord proche d’un parti sans étiquette "Reform Party", il se rapproche des démocrates et du couple Clinton. Il soutient même Hillary lors de primaires contre Barack Obama en 2008. Les deux hommes ne s’aiment pas. Trump fait courir le bruit qu’Obama n’est pas né aux États-Unis, et Obama se défend allégrement, ridiculisant les penchants complotistes de son adversaire, en plus de ses mauvais goûts : "Il apporterait certainement des changements à la Maison Blanche", raille-t-il en décrivant le bâtiment redécoré à la façon d’un casino.

Le goût de revanche va piquer son ambition

Au milieu des éclats de rire du gratin démocrate de Washington, Donald Trump serre les dents, humilié. Celui qui était jusque-là un chevalier sans cause trouve alors une source personnelle de motivation. Au moment où la colère gronde dans l’Amérique blanche et déclassée, où les mouvements réactionnaires en plein essor sont à la recherche d’un champion, son ambition croise une route où on voit la Maison Blanche à l’horizon.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.