DJ Snake (1/4) : DJ Snake le Parisien
Star mondiale, il vit à Miami, mais DJ Snake n'a pas toujours été l'artiste qu'il est aujourd'hui. De son vrai nom William Grigahcine, il grandit en banlieue parisienne, cumule les petits boulots et commence le mix à 14 ans, un parcours dont le producteur tire une grande fierté.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/09/05/dj-snake-1-68baab60b7acc894782837.jpg)
Le 2 juin 2025, au Parc des Princes à Paris, a lieu une soirée en l’honneur du Paris Saint-Germain qui vient de gagner la Ligue des Champions de football pour la première fois de son histoire. Celui qui prend le micro depuis la pelouse, derrière ses platines, n'est autre que DJ Snake, célèbre compositeur de musique électronique.
“La champions League est à Paname ! Je veux toutes les mains en l’air, tout le monde tout le monde !”
DJ Snakeà franceinfo
"La Haine" de Mathieu Kassovitz, une inspiration
Cette invitation n’a rien d’étonnant pour le célèbre mixeur : à Paris, dans ce stade, il joue à domicile. En 1995, alors âgé de dix ans, il assiste pour la première fois à un match de l’équipe du PSG au Parc. À cette époque, personne ne l’appelle encore Snake, mais William Grigahcine. Né à Paris, le DJ est élevé dans le Val d’Oise. Au nord de la capitale, il se fait rapidement connaître, à seulement 12 ans, en "taguant" son alias sur les murs de Saint-Ouen, comme il le confie au journaliste Mouloud Achour dans l'émission Clique.
Le pseudonyme Snake viendrait du fait que le jeune William esquivait la police tel un serpent, du moins, c’est l’une des hypothèses. "J’ai commencé par le tag. Il y avait des graffeurs dans mon secteur, on était impressionnés. On voulait faire pareil, sauf qu’on n’avait pas le même talent", raconte le producteur.
S’il n’est pas particulièrement doué pour le graffiti, l’artiste a en réalité déjà trouvé sa passion grâce à un film culte : La Haine, de Mathieu Kassovitz, sorti en 1995. Lorsqu’il aperçoit le DJ Cut Killer mixer à la fenêtre d’un immeuble en banlieue parisienne, il sait la direction qu’il souhaite prendre : "Quand il a fait La Haine, il ne s’est pas rendu compte qu’il a inspiré des milliers de personnes, dont moi. La gestuelle, la manière dont il joue avec les voix, ça m’a impressionné et intrigué, j’ai pris une claque en fait."
La naissance de DJ Snake
Dès l’âge de 14 ans, le jeune homme commence à mixer : DJ Snake est né. Bien qu’il n’aime pas ce nom, tout le monde l’appelle déjà ainsi. À 16 ans, la décision est prise. Il en fera son métier. Il abandonne son CAP pour travailler, d’abord dans le nord de Paris, puis dans le centre. "À 16 ans, je travaillais aux Puces de Clignancourt. Au début, je déchargeais les camions de disques, à côté du marché Malik. Ensuite, je suis devenu vendeur. Je suis allé à Châtelet, dans les magasins de musique, et j’ai rencontré tout le monde, des plus gros producteurs aux DJ : DJ Abdel, Daft Punk, Bob Sinclar, DJ Mehdi, Pedro Winter", se remémore-t-il.
C’est le fameux Cut Killer qui le prend sous son aile. À Châtelet, William vend des disques pour 500 euros par mois. Mais en bon "bousillé de musique", comme il aime le dire, il n’est pas là pour l’argent, il est là pour apprendre : "Être au contact de ces mecs-là, quand t’es jeune, c’était la meilleure école; Les observer dans leur manière de se comporter, de sélectionner les disques qu’ils achètent, de comprendre ce qu’ils recherchent."
“Ce job que j’ai obtenu à Châtelet n’est pas seulement le tournant de ma carrière mais de ma vie”
DJ Snakeà franceinfo
C’était il y a 25 ans. Depuis, il est devenu une star mondiale, a déménagé à Miami, en Floride, mais ne cesse, en patriote, selon ses propres mots, de rendre hommage à son pays et à sa capitale adorée, sans jamais oublier le 95. Un exemple parmi tant d’autres : sur la pochette de son deuxième album figure l’Arc de Triomphe, symbole fort, sur le toit duquel il a fini par mixer. “C’est la première chose qu’on voit quand on arrive à Paris depuis l’A86. C’est le rond-point des Champs, explique DJ Snake, non sans une touche de nostalgie. "J’ai commencé là, à Paris, en dehors de Paris. C’est un retour aux sources, comme son nom l’indique : l’Arc de Triomphe."
À regarder
-
Nicolas Sarkozy n'est plus une figure "tutélaire" de la droite selon David Lisnard
-
Inondations : des coulées de boue en Italie
-
Donald Trump déclare que l'Ukraine serait en capacité de regagner l'intégralité de son territoire
-
Un collégien attaque une prof : ce que l’on sait
-
Donald Trump charge l'Europe devant l'ONU
-
Légionellose : contamination m0rtelle en Savoie
-
Elle revient au handball de haut niveau après un cancer
-
Retour en Chine des pandas de Beauval
-
Binge-watcher, c’est bon pour ta santé ?
-
Des combattants expliquent le MMA
-
Reconnaissance de l'État palestinien : une victoire du Hamas ?
-
Vie affective et sexuelle : un formateur suspendu
-
Toy Story fête ses 30 ans
-
Frappée par la foudre, une fulgurée raconte son combat
-
Révélations : du pétrole dans notre beurre ?
-
Paris et Evreux fêtent le Ballon d'or
-
Le super typhon Ragasa traverse l'Asie
-
Obsèques de Charlie Kirk : Donald Trump cible ses opposants
-
Jeremstar : "La corrida, c'est arriéré"
-
Les anecdotes de Gérard Araud, ancien ambassadeur aux États-Unis.
-
Féminicide : la famille d'Inès demande des comptes à l'État
-
"L'avion est passé à 3 mètres de nous !", un crash évité à Nice !
-
Emmanuel Macron : "La France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine"
-
Aéroport de Nice : une collision évitée de justesse
-
Pluies torrentielles : inondation meurtrière en Bretagne
-
Face à ses juges : Cédric Jubillar conteste les faits
-
MMA : on était au combat de Paul Dena
-
Ni corps, ni témoin, ni aveu : comment juger Cédric Jubillar ?
-
Un État palestinien, qu’est-ce que ça signifie ?
-
Aux Philippines, un village bientôt sous les eaux
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.