Benyamin Nétanyahou (2/4) : un bussinessman devenu une idole politique
D’homme d’affaires à génie diplomate, Benyamin Netanyahou a forgé sa carrière politique en naviguant habilement à travers les hautes sphères étasuniennes, notamment devant le Congrès américain, où chacune de ses apparitions est accueillie avec ferveur.
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“Israël n’a pas de meilleur ami que l’Amérique, et l’Amérique n’a pas de meilleur ami qu’Israël.” Pour Benyamin Nétanyahou, les États-Unis sont bien plus qu’un allié géopolitique. Entre-lui et le pays de l'Oncle Sam, c’est une histoire qui remonte à sa plus tendre enfance. Au lycée, en Pennsylvanie, il partage la vie des jeunes Américains, s’inscrit au club d’échecs et de football. C’est l’Amérique des années 60, alors en pleine guerre du Vietnam et en plein essor de la contre-culture hippie. Benyamin Nétanyahou se sent néanmoins loin de cette Amérique contestataire et hédoniste. Fier de ses parents, il préfère garder les cheveux courts.
À 18 ans, l'actuel homme d'État israélien retourne en Israël et effectue cinq années de service militaire. Cette vie de soldat n'est, toutefois, pas faite pour lui. Benyamin Nétanyahou préfère les livres et repart aux États-Unis poursuivre ses études. Il va désormais embrasser l’Amérique libérale et capitaliste et apprendre dans les universités les plus prestigieuses : le MIT et Harvard. Il prend d’ailleurs la nationalité américaine et va même jusqu’à changer de nom pour s’appeler Ben Nitai, nom de plume de son père, mais surtout plus facile à prononcer pour les Américains.
Une ascension fulgurante
À l’époque, “Bibi l’Américain” se voit en homme d’affaires. D’abord dans une grande entreprise de fabrication de meubles, puis comme consultant pour le cabinet Boston Consulting Group, où il se lie d’amitié avec un certain Mitt Romney, futur candidat à la présidentielle face à Barack Obama. En 1976, cependant, avec la mort brutale de son frère, commandant israélien à l’avenir prometteur, la carrière de Benyamin Nétanyahou prend un tournant radical. Il renonce à la vie de businessman et écume les plateaux de télévision pour défendre la sécurité d’Israël. “Israël veut la paix, mais pas les Palestiniens”, accuse Benyamin Nétanyahou. Ses qualités de communicant se révèlent efficaces. Il ne tarde pas à être recruté comme ambassadeur adjoint d’Israël aux Nations unies, puis en tant qu’ambassadeur à seulement 35 ans.
Avec sa deuxième femme, Monsieur l’Ambassadeur Nétanyahou évolue dans la haute société de Washington et de New York. Il y rencontre le père de Donald Trump, puis Donald Trump lui-même. Cette expérience, lui procurant une double culture, sera précieuse dès lors qu'il rentrera définitivement en Israël à l’âge de 40 ans pour s’engager en politique, après avoir passé la moitié de sa vie outre-Atlantique.
Un diplomate hors pair, porté aux nues par le Congrès
“Les États-Unis ne sont pas un seul bloc”, déclare Nétanyahou à la télévision israélienne. Sa connaissance des arcanes politiques américains est un atout majeur. Il peut jouer des divergences entre la Maison Blanche, le Sénat, les lobbies et l’opinion publique. Il parvient également à naviguer habilement entre tous les présidents qui lui sont les moins favorables : Bill Clinton, Barack Obama et Joe Biden. Malgré les pressions, il réussit à défendre sa politique dans les plus hautes sphères américaines, notamment devant le Congrès, où il se rend à quatre reprises, à chaque fois sous des applaudissements nourris.
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“La barbarie contre la civilisation” : des mots qui séduisent les républicains. Ces derniers l’acclament à chacun de ses passages au Capitole. Parmi eux, son plus fidèle allié s’appelle Donald Trump. Dès son premier mandat à la Maison Blanche, le président américain vient en personne dans la résidence de Benyamin Nétanyahou à Jérusalem, en 2017. Benyamin Nétanyahou est alors au bras de sa troisième femme, Sarah. Devant les caméras de Fox News qui filment en direct, il fait visiter son salon aux dirigeants de la plus grande puissance mondiale : une remarquable opération de communication.
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