Vincent Calleja, chef d'entreprise : "L’intelligence artificielle m’aide à me poser les bonnes questions sur mon business, c’est bluffant"
Tout l'été, on interroge des salariés, des indépendants, des chefs d'entreprise sur leur rapport aux intelligences artificielles génératives. Comment les utilisent-ils, comment modifient-elles leur pratique professionnelle ? Aujourd'hui, Vincent Calleja, patron de PME.
/2024/08/22/gettyimages-1494163023-66c709037499d474761439.jpg)
Vincent Calleja se définit comme un pragmatique du numérique. Si c'est bon pour son business, ça l'intéresse.
Vincent dirige une PME normande
À 40 ans, il dirige TERTU, une PME qui fabrique des glissières de sécurité et qui vend à l'international. Vincent Calleja dit avoir immédiatement perçu le potentiel des intelligences artificielles génératives, même si ses premières expériences sur ChatGPT, il y a un an et demi, n'ont pas été tout de suite concluantes.
"J'étais un petit peu mitigé. ChatGPT pouvait partir très loin, dans des choses délirantes. Je pouvais lui demander par exemple la recette de la soupe aux cailloux, et il me donnait une recette de soupe aux cailloux ! (enfin... à l'époque, parce que maintenant cela ne marche plus). Si je lui demandais comment optimiser mon entreprise, il enfonçait les portes ouvertes. Mais je trouvais déjà cela intéressant. Les réponses étaient construites, j'avais l'impression de discuter avec une vraie personne."
Pour moi, c'est une nouvelle révolution, comme l'arrivée des moteurs de recherche sur Internet au début des années 2000.
Vincent Calleja, chef d'entrepriseà franceinfo
Un an et demi plus tard, Vincent Calleja recourt à plusieurs services d'IA. Il s'en sert pour générer des lettres officielles, des avenants de contrat et parfois, pour écrire de petits discours : "J'ai réalisé mes vœux aux collaborateurs par intelligence artificielle. Celle-ci m'a sorti un premier jet qui était déjà pas mal. Je l'ai retravaillé trois ou quatre fois, avec mes mots à moi, mes tournures de phrases. Ce qui m'aurait pris deux heures m'a pris vingt minutes."
Son usage des IA génératives ne concerne aujourd'hui qu'une partie minime de son activité. Mais Vincent Calleja envisage d'aller plus loin, notamment en matière de pilotage financier.
Une utilisation maîtrisée
"L'intelligence artificielle va pouvoir me dire, par rapport aux data et aux tableaux que j'ai dans mon ordinateur, pourquoi mon chiffre d’affaires a baissé dans telle région ou sur telle période de l'année. Elle va me dire que tel client a moins commandé que d'habitude, tel produit a moins marché que les années précédentes. Elle est capable de m'orienter sur les questions que je dois me poser pour mon business. Elle m'explique les épiphénomènes. Ça, c'est vraiment bluffant."
L'idée, c'est d'en faire un super assistant !
Vincent Callejaà franceinfo
Vincent Calleja ne compte pas réduire le nombre d'emplois, dans son entreprise, du fait de l'utilisation des IA génératives. Mais il envisage de changer certaines fiches de poste : "Le chargé de communication, qui rédige du contenu à longueur de temps, sera là pour demander à l'intelligence artificielle de le faire à sa place, pour vérifier ce contenu avant de l’adresser sur les réseaux sociaux et les supports de communication". Si Vincent Calleja fait toujours appel à des agences de communication externes, il se passe en revanche des agences de traducteurs.
À regarder
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter