Une nouvelle étude bat en brèche certains clichés sur le rapport des jeunes au travail
Les jeunes d'aujourd'hui sont-ils moins engagés au travail et se comportent-ils en électrons libres ? Alors que beaucoup de stéréotypes circulent sur les moins de 30 ans, l'institut Montaigne a interrogé cet automne plusieurs milliers d'étudiants et de jeunes actifs
/2025/05/01/gettyimages-1124741508-68135110d81ec886689780.jpg)
L'étude de l'Institut Montaigne a porté sur les aspirations et les désillusions des jeunes, et sur leur rapport à l'autorité et aux méthodes de management. Les auteurs se sont penchés sur ces aspects pour plusieurs raisons. D'abord parce que le management à la française est régulièrement critiqué pour sa verticalité, son autoritarisme et le peu d'autonomie laissée aux salariés. Ensuite, parce que la jeune génération est souvent présentée, dans l'opinion publique, comme étant réfractaire et indisciplinée face à l'autorité hiérarchique. Dans ce contexte, selon Olivier Galland, directeur émérite de recherche au CNRS et cosignataire de l'étude, il était intéressant d'interroger directement les intéressés.
Petite minorité de contestataires
Les résultats vont à rebours du discours ambiant. Ils montrent qu'il n'y a pas de rejet de l'autorité parmi les moins de 30 ans en emploi, sans distinction notable entre les catégories socioprofessionnelles ou en fonction de la profession occupée et du genre. 42% se déclarent prêts à obéir, sans réserve et sans réfléchir. 48% se disent prêts à exécuter les ordres sous réserve d'être convaincus, "ce qui n'est pas idiot", souligne Olivier Galland. 10% seulement rejettent totalement les instructions, soit une toute petite minorité.
L'enquête indique que le sentiment d'avoir été mal orienté à l'école et dans la vie active favorise une posture plus contestataire au travail. Par ailleurs, les insatisfactions exprimées par ceux qui refusent l'autorité sont principalement liées au stress, à la rémunération et au manque d'engagement de l'entreprise en matière de RSE.
La question du bien-être au travail mal appréhendée.
Sur la question du management, "ils ne sont pas si critiques que cela", s'étonne Olivier Galland. 8 sur 10 estiment que leur organisation leur fait confiance et ils sont tout autant à dire qu'elle les responsabilise. En revanche, un tiers des jeunes, quand même, jugent que la question du bien-être, est mal appréhendée. Derrière ce sujet, fondamental à leurs yeux, il y a une grande sensibilité "au stress, mais aussi aux tensions émotionnelles avec les supérieurs hiérarchiques" souligne l'auteur. La question des horaires de travail et de leur flexibilité est aussi pointée. Enfin le manque de reconnaissance du travail bien fait est un irritant très fort, qui empêche l'épanouissement.
À regarder
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter