Transition numérique : où en sont les très petites entreprises de proximité ?
On parle beaucoup de transition numérique et de déploiement de l'intelligence artificielle dans les grandes entreprises et les PME. Mais qu'en est-il dans les très, très petites entreprises de proximité, qui emploient entre 1 et 10 salariés ?
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On y voit un peu plus clair après l'étude publiée cette semaine par l'opérateur de compétences OPCO EP, dont la mission est d'accompagner les entreprises de proximité dans de très nombreux secteurs d'activité. Il s'agit d'entreprises artisanales, de commerces, ou de professions libérales : coiffeurs, boulangers, esthéticiennes, pompes funèbres, agents immobiliers ou services à la personne.
"Il s'agit de tous ceux qu'on trouve dans la rue principale d'une petite ville", résume à gros trait Pauline Stern, directrice du développement de l'opérateur. Une enquête a été menée en début d'année auprès de 100.000 adhérents, dont la quasi-totalité n'emploie pas plus de 10 salariés. Elle montre que l'intégration de l'intelligence artificielle dans leur activité est loin d'être la priorité pour la majorité des très petites structures. Les besoins vis-à-vis du numérique sont ailleurs et plus basiques.
Visibilité sur le web
Leur priorité, c'est surtout de renforcer leur visibilité sur le web et sur les réseaux sociaux. L'étude révèle que seule la moitié des entreprises de proximité dispose d'un site internet institutionnel ou commercial. Et qu'elles ne sont pas plus nombreuses à communiquer et se faire connaître sur les réseaux comme Facebook, Instagram, TikTok ou Linkedin.
Ce résultat relativement faible a surpris Pauline Stern, mais qui s'explique aussi, selon elle, par le rôle multicasquette des chefs d'entreprise. "Les grosses PME et les grandes entreprises ont des équipes en charge de l'informatique et du développement des activités et des outils numériques. Pas les patrons des très petites entreprises de proximité, qui sont au four et au moulin et qui doivent arbitrer en permanence leurs priorités."
Besoin de formation
Ils sont 4 sur 10 à souhaiter que des salariés puissent être formés pour promouvoir l'entreprise sur les réseaux sociaux, tout particulièrement dans l'esthétique, la cosmétique, la coiffure et les entreprises de services à la personne. Ils réclament aussi des compétences pour administrer et faire vivre un site web, ou pour simplifier la gestion des devis et des plannings.
Sans surprise, les actions de formation ou de sensibilisation en lien avec le numérique sont rares dans les très petites entreprises de proximité. 67% des structures entre 5 et 10 salariés n'en ont jamais mis en place.
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