Le travail "en mode projet" n'aurait pas que des avantages
Placer des salariés de services différents sur une même mission qui dure quelques mois, c'est à dire travailler en "en mode projet", connaît un franc succès depuis une vingtaine d'années. La formule n'aurait pas que des avantages, selon un travail de recherche qui vient de paraître.
Le travail "en mode projet", beaucoup d'entreprises ne jurent que par cela depuis une vingtaine d'années. Mais si placer des salariés de services différents sur une même mission qui dure quelques mois a d'indéniables vertus, la formule n'aurait pas que des avantages, selon les travaux d'un chercheur du très sérieux Centre d'études de l'emploi et du travail, dont la thèse est rapportée par le site Actuel RH. Lui voit dans le "mode projet" bien plus d'inconvénients que d'avantages. Il mettrait ainsi les salariés en concurrence et ferait exploser les collectifs de travail. Il obligerait par ailleurs les salariés à obtenir des résultats sans avoir les moyens d'y parvenir.
Il ne fait pas disparaître la hiérarchie
Concrètement, il s'agit de penser le travail de manière transversale. De casser les silos. On regroupe des "talents" en équipe. On leur confie des projets de travail. La répartition des tâches se fait sur un mode proche du volontariat. Il n'y a pas de chef mais un responsable de projet qui écoute et qui recueille les idées. Un facilitateur.
Le tout dure quelques mois, quelques années au maximum, le temps que le projet aboutisse.
Ce chercheur dit qu'au fond le travail en mode projet ne fait pas disparaître la hiérarchie. Que chaque service ou direction qui fournit des salariés garde la main sur eux. Qu'elle en retire ou qu'elle en place en fonction de ses intérêts. Il dit aussi que pour rester dans un projet, il faut sans cesse jouer des coudes. "On est dans une logique de valorisation permanente", dit ce chercheur. "Les salariés sont en situation de concurrence." Ils chercheraient à éviter que les autres membres du groupe ne s'approprient leurs contributions. Et ce serait pire encore pour la personne qui pilote le projet. Il doit en permanence "communiquer habilement", quelque soit le résultat du groupe, pour espérer un avancement de carrière. Le tout en supervisant des équipes en sous-effectif ou dispersées...
Le risque du burn-out n'est jamais loin
Une vision très noire de cette nouvelle organisation du travail... Beaucoup ne sont pas d'accord avec ce diagnostic. Le travail en mode projet peut être vu comme un outil pour lutter contre la routine. Comme un moyen d'apprendre en permanence.
Et comme un instrument pour stimuler l'intelligence collective. Mais c'est vrai que pour les salariés qui y participent, la très grande implication peut conduire à des risques de burn out. Et pour les managers le sentiment de perdre leur pouvoir, leur statut. Mais souvent au profit d'un management plus participatif, plus à l'écoute et au final plus humain.
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