La question du genre creuse son sillon en entreprise
Comment accueillir les personnes non-binaires ou en transition de genre dans l’entreprise ? Depuis quelques années, des organisations s’emparent de cette question et formalisent des démarches en interne. C’est ce que vient de faire la banque Société Générale.
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Cela fait tout juste un mois que la Société générale a publié sur son site intranet un guide pour accompagner spécifiquement les personnes trans et non-binaires au sein du groupe. Une personne trans, c’est une personne dont l’identité de genre ne correspond pas à celle qui lui a été assignée à la naissance. Une personne non-binaire est une personne qui ne se reconnaît pas entièrement ou pas du tout dans les catégories hommes et femmes.
Accompagner la personne, l'équipe, les clients
Si la banque s’est approprié le sujet en début d’année dernière, c’est parce que le groupe interne de salariés qui travaille sur les thématiques LGBT+ l’a fortement sensibilisée à la question. C’est aussi parce que le sujet du genre émerge plus fortement, notamment parmi les jeunes. D’après une récente enquête Ipsos, 4% des Français se disent transgenres, non binaire ou ne se reconnaissent pas dans ces deux catégories, mais cette proportion s’élève à 11% chez les jeunes nées après 1997. Or cette génération Z fait partie des cibles de recrutement de la Société générale, selon Patrick Antoniazzi de la direction des Affaires sociales, et le groupe souhaite s’y préparer.
Le guide de la banque, pour accompagner les personnes trans et non-binaires, explique toute la palette des identités de genre à destination des RH, des cadres, des salariés. Il clarifie ensuite la façon dont doit être accompagnée une personne qui souhaite changer de genre ou d’expression de genre. Cela peut passer par les vêtements, la coiffure, le maquillage, un changement de prénom, un traitement hormonal, une chirurgie. Il s'agit de gérer, aussi, l’impact auprès de l’équipe et des clients. Pour Patrick Antoniazzi, il est important de faire comprendre que l’entreprise ne parle pas de sexualité, mais de genre, de compétences, et de la nécessité d’avoir une diversité interne pour éviter, précise-t-il, des biais décisionnels.
Libérer la parole
Autre exemple, l’assureur Maif qui, depuis près d’un an et demi, donne 3 jours de congé aux salariés en transition de genre pour les soutenir dans leurs démarches. Depuis, aucun salarié ne s’est manifesté pour demander des jours, mais le dispositif permet de libérer la parole, indique David Nguyen, directeur de cabinet du directeur général de la Maif. Une personne a fait savoir à la DRH qu’elle entamait une démarche de transition de genre. Elle et son équipe ont pu être accompagnées pour que ce changement se passe bien.
Mercredi 26 mars, l’association L’Autre Cercle publiera son nouveau guide employeur pour l’inclusion des transidentités et non-binarités au travail, à destination de toutes les entreprises.
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