L'"off-boarding", ou l'art de réussir le départ de ses salariés
Gérer au mieux les départs est une préoccupation qui monte dans les entreprises. Une gestion qui a un nom : l'"off-boarding".
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Le nombre de ruptures conventionnelles continue de grimper. Les entreprises sont donc de plus souvent confrontées à des départs de salariés et la gestion de ces départs porte désormais un nom : l'"off-boarding", après l'"on-boarding", – l'accueil des nouveaux salariés, capital si on veut les garder.
L'accompagnement du départ des salariés est une situation qu'il est de plus en plus important de codifier. Pourquoi ? Parce que c'est un moment à ne pas rater. En effet, les entreprises se livrent de plus en plus une concurrence sévère pour recruter les meilleurs. Certains profils sont en pénurie et les entreprises doivent désormais gérer au mieux ce que l'on appelle leur "marque employeur", leur réputation, de préférence bonne, non pas en tant que fabricant ou vendeur de tel ou tel produit ou service, mais en tant qu'employeur chez qui il fait bon travailler.
Selon une récente étude du cabinet de recrutement Robert Half, 82% des décideurs se disent préoccupés par le départ de leurs collaborateurs. Il faut dire que le taux de turnover, c'est à dire les salariés qui quittent leur entreprise, est au plus haut : 15% en 2018, selon le cabinet Hay Group.
Entreprise et salarié ont tout à y gagner
Attention aux départs mal gérés : un départ mal maîtrisé peut agir comme une traînée de poudre et déclencher une vague de départs successifs. Le mauvais traitement réservé à un salarié va nuire à l'image de l'entreprise. Il peut y avoir un sentiment d'injustice et d'amertume. Par ailleurs le salarié parti peut se répandre sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, Viadéo ou Twitter, désormais incontournables. Il peut aussi laisser une mauvaise note et de mauvais commentaires sur des sites d'évaluation des entreprises comme Glassdoor.
Il peut aussi y avoir des problèmes lors de la restitution du matériel. Pire, au moment de la restitution de données, de la passation d'activités avec le successeur. Bref, un départ mal géré peut faire perdre beaucoup d'argent à une entreprise.
Au point que certaines entreprises facilitent le retour de ceux qui sont partis. Les Américains parlent dans ces cas-là de "boomerang rehire", de réembauche en boomerang. Des salariés reviennent dans une entreprise qui a su les soutenir au moment du départ. Ces réintégrations seraient de plus en plus naturelles
dans un marché du travail toujours plus tendu. Selon l'entreprise Digital Recruiters,
plus de 40% des salariés français se disent ouverts à l'idée de retourner travailler pour un ancien employeur. Raison de plus pour ne pas partir fâchés.
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