Insultes et injures au travail : les limites de langage à ne pas dépasser
La justice peut prononcer le licenciement d'un employé qui profère des insultes ou des menaces envers ses collègues.
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À la fin du mois d'août, un agent de la caisse de retraite du Centre-Ouest, à Guéret, a été mis à pied à titre conservatoire, pour une affaire d'injures raciales. Cet homme a laissé involontairement un message contenant des injures raciales sur le répondeur d'une retraitée. Mais les cas les plus fréquents concernent les injures et les insultes proférés entre les salariés eux-mêmes, ou par un salarié envers son chef. Et là, la justice peut se montrer assez sévère.
Les injures en public plus sévèrement sanctionnées
La cour de cassation est de plus en plus sourcilleuse, sur tout ce qui concerne la protection de la santé des salariés, la santé physique mais aussi la santé psychique. La plus haute juridiction estime que les insultes et l'agressivité à l'égard de ses collègues de travail constituent une faute grave, qui justifie un licenciement, notamment s'il y a des menaces ou des violences qui accompagnent les insultes, si le salarié a déjà été réprimandé pour des faits similaires, ou si c'est un manager qui se montre violent ou insultant.
C'est le cas par exemple pour un carrossier qui dit régulièrement à son chef d'équipe "d'aller se faire voir", plus vertement. Il est viré sans indemnités de préavis et de licenciement. C'est aussi le cas pour un employé qui menace son patron de "lui casser les dents". Les faits sont lourdement sanctionnés notamment parce que cela se passe en public.
En revanche, si cela se déroule dans un bureau fermé, entre deux personnes, c'est de nature à adoucir les juges, cela ne justifie pas un licenciement pour faute grave. Idem dans certains milieux professionnels et certains métiers, où il est de tradition de parler plus crûment. Les juges ont par exemple reconnu ce genre de spécificités chez les chauffeurs routiers.
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