Horaires de travail : les Français pratiquent-ils l'absentéisme ou le présentéisme ?
D'un côté une enquête affirme que l'absentéisme a fait un bond de 18% l'an dernier. Et d'un autre, un sociologue estime, au terme de huit ans d'enquête, que plus d'un Français sur deux se livre au "surprésentéisme", c'est-à-dire vient travailler alors qu'il est malade. Les phénomènes coexistent. Voici comment.
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On a tous déjà entendu cette petite remarque : quand quelqu'un part du bureau vers 16h30, 17 ou même 18 heures, selon les professions, il y a toujours quelqu'un pour lui lancer "tiens, tu as pris ton après-midi ?" ou bien "tu as posé une RTT ?"
La blague en dit long sur notre conception de notre présence au travail. Denis Monneuse, enseignant-chercheur à l'Institut d'administration des entreprises de Paris et expert auprès de l'Institut de l'entreprise, vient justement de signer une enquête sur ce qu'il nomme "le surprésentéisme" ("Le surprésentéisme, travailler malgré la maladie", aux éditions De Boeck). Il distingue plusieurs formes de présentéisme. Il y a d'abord le fait d'être présent au bureau sans rien faire d'utile pour l'entreprise. Il y a aussi, ce qu'on appelle le "présentéisme compétitif". C'est à ça que la petite blague fait référence. On reste pour montrer aux autres, et notamment au chef, qu'on est impliqué. On reste aussi pour avoir des infos, cotoyer les gens importants, faire carrière. Et puis il y a ce que Denis Monneuse appelle "le surprésentéisme" : le fait de venir travailler alors qu'on est malade. Un phénomène qui toucherait 55% des travailleurs français. Un phénomène qui, selon lui, cohabite avec la montée de l'absentéisme relevée par la dernière enquête d'Alma CG, qui date d'il y a quelques jours, et qui affirme que l'absentéisme a fait un bond de 18% l'an dernier. Il aurait presque doublé chez les cadres.
Les futurs managers plébiscitent le travail nomade
Il a été demandé aux étudiants de l'Essec de décrire dans quelles conditions ils aimeraient travailler. Et le modèle traditionnel a du plomb dans l'aile. Le télétravail, le travail un peu partout quand ils veulent, ça n'est même plus un débat : 87% de ces futurs managers n'imaginent pas travailler autrement. Quand à l'environnement de travail, les jeunes diplômés rejettent aussi bien le bureau individuel fermé que l'open space : ce qu'ils veulent c'est un peu des deux : un grand bureau fermé partagé avec quelques collègues. La mode du bureau "volant", comme on le voit parfois dans certains cabinets de consultants, ça n'est pas pour eux non plus. Le bureau idéal ressemble en fait à ce qui se pratique chez Google ou Yahoo. Tiens, d'ailleurs, Google vient une nouvelle fois d'arriver en tête des boites les plus convoitées par les étudiants des écoles de commerce et les futurs ingénieurs.
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