Entreprises : après le "quiet quitting", le nouveau mot d'ordre "act your wage", ou le travail à la hauteur de son salaire
Après le "quiet quitting", mouvement qui consiste à se désengager doucement de son travail, une nouvelle tendance émerge sur TikTok. Place désormais au "act your wage". Franceinfo vous explique en quoi cela consiste.
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Il s’agit d’une tendance, née tout comme le "quiet quitting" sur TikTok, le réseau social de la génération Z, des nouveaux arrivants sur le marché du travail : plus de 100 millions de vues depuis quelques semaines avec le mot dièse #actyourwage. Le wage c’est le salaire. "Act your wage" peut donc se traduire littéralement par : "Agis à la hauteur de ton salaire", ou encore "Fais en autant que tu es payé". Pas plus.
À la différence du quiet quitting, il n’y a pas de notion négative, pas d’acte de désengagement. Et encore moins, au bout, de volonté de démissionner. Act your wage prône la transparence. Le mouvement incite les salariés à vérifier leur fiche de poste et la liste de leurs missions et à travailler strictement à la hauteur de ce qu’ils sont payés. Vous avez un petit salaire, vous vous contenterez d’un investissement modeste.
Le mouvement n’incite pas à travailler moins ou à travailler mal, mais à l’équité. Qui conduira, dans les faits, à refuser des réunions tardives, à répondre à des courriels qui débordent sur la vie privée si le salaire n’est pas à la hauteur.
Ce mouvement rencontre un certain succès. Sur les réseaux sociaux, il est incarné notamment par l’influenceuse Sarai Soto, qui se met en scène et incarne une jeune employée de bureau. Elle compte plusieurs millions d’abonnés et l’une de ses répliques, c’est : "Nous allons continuer d’agir en accord avec notre rémunération jusqu’à ce que vous preniez soin de vos employés et que vous nous traitiez de manière juste et équitable". Dans la foulée, d’autres jeunes salariés américains ont repris le mot dièse #actyourwage pour raconter leur vie quotidienne au travail. Le discours a d’autant plus d’écho dans une période où l’inflation galope et où les salaires stagnent.
Ce mouvement est aussi un message destiné aux salariés seniors. Entre les lignes, il explique qu’il serait normal qu’un salarié senior, qualifié et mieux rémunéré, travaille plus qu’un junior. Ce qui n’est pas toujours le cas, selon les jeunes représentants de ce mouvement, tant on leur demande de s’investir sans limite dans l’entreprise.
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