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Travail le week-end, moins d'horaires fixes... Ces envies inattendues des 18-30 ans dans le monde de l'emploi

Que veulent les jeunes, les 18-30 ans, qui arrivent sur le marché du travail ou y font leurs premiers pas ? C’est ce qu’a cherché à savoir "Le Parisien éco", le supplément économie du jounal "Le Parisien-Aujourd’hui en France", dont franceinfo est partenaire sur cette opération.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le salon pour l'emploi des jeunes à Paris, le 22 mars 2022. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)
Le salon pour l'emploi des jeunes à Paris, le 22 mars 2022. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Comme leurs aînés, les jeunes ont tiré les conséquences de la crise sanitaire. Et parmi les changements qu’elle a apportés sur leurs aspirations professionnelles, il y a un grand désir d’autonomie et de flexibilité. Une tendance que l’on retrouve certes chez tous les travailleurs, mais à laquelle les jeunes interrogés par OpinionWay pour Le Parisien Economie et Indeed donne un écho tout particulier. "Ils ne comprennent plus qu’on leur dise : tu dois être présent de telle heure à telle heure, à partir du moment où ils remplissent leurs objectif", commente par exemple Éric Gras, spécialiste du marché de l’emploi chez Indeed. Ils sont donc 53% à donner la préférence à un travail sans horaires établis. Pour Frédéric Micheau, le directeur général d’Opinionway, ça n’était pas du tout le cas il y a quinze ans.

Au point que le travail le week-end ne leur fait pas peur. Pas moins de 72%, autant dire les trois quarts des 18-30 ans, n’ont rien contre le fait de travailler le samedi ou le dimanche s’ils peuvent récupérer leurs jours en semaine. Plus ils sont jeunes, proches de 18 ans, plus ils y sont enclins. Pour Frédéric Micheau, d’Opinionway, cela montre un vrai changement de mentalité alors que le travail du dimanche a longtemps fait l’objet de polémiques. Polémiques enterrées par la jeune génération.

Les jeunes veulent travailler dans une entreprise à taille humaine

Ce nouveau type de travail, souple, ils pensent le trouver plutôt dans les petites entreprises. En tout cas dans des entreprises de moins de 250 salariés, TPE ou PME. Ils sont 28% à dire préférer travailler dans une entreprise à taille humaine et 16% seulement dans une grande entreprise. "Ils veulent être reconnus en tant qu’individus et pas comme un matricule lambda", selon Indeed. Du reste, dans le même esprit, plus d’un sur deux, 51% projette de se mettre un jour à son compte.

La rémunération reste le premier critère que les jeunes prennent en compte au moment de rejoindre une entreprise. Les engagements en matière d’environnement ou d’égalité hommes-femmes ? Ils arrivent en dernière position. Il y a en fait un fort soupçon d’insincérité et les jeunes se méfient autant du greenwashing, le fait de dire qu’on "lave plus vert", et le socialwashing, l’argument qui consiste à affirmer qu’on est l’employeur le plus vertueux.

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