Emploi : de plus en plus exigeants, les cadres ont tendance à lever le pied
Avec un taux de chômage autour de 4%, les cadres sont dans une situation privilégiée. Néanmoins, d'après une étude menée par Randstad qui paraît lundi 5 juin, un certain nombre a l'intention de moins s'investir dans leur travail, et les jeunes sont moins tentés par le fait de devenir manager.
Les cadres sont heureux dans leur travail, mais ils sont aussi de plus en plus exigeants. Au point qu'une certaine proportion d'entre eux, pas moins de 36%, sont touchés par ce que l'on appelle le "quiet quitting", cette volonté de ne pas vouloir s'investir plus que nécessaire dans les missions qui sont les leurs. On en trouve même 7% à reconnaître qu'ils ont cette année moins envie de s'impliquer dans leur travail.
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Un autre signe peut inquiéter sur le retrait des cadres et il concerne les jeunes. Seulement deux jeunes cadres sur cinq aspire à devenir manager, les autres étant notamment rebutés par le stress inhérent à cette responsabilité. Enfin, dernier signe qui va dans le même sens : un bon nombre de cadres sont séduits par la semaine de quatre jours payée cinq. Un cadre sur cinq souhaiterait l'expérimenter dès à présent.
Un tiers des cadres en poste ont reçu une offre durant l'année
Pour Mathieu de la Thébeaudière, directeur opérationnel de Randstad Search, les cadres, vedettes du marché du travail, sont devenus hyper exigeants. Non seulement le volume d'offres d'emploi qui leur est destiné est en forte hausse, mais le marché est devenu complètement transparent. "En trois clics, explique l'expert du recrutement, ils peuvent savoir ce qu'ils valent sur le marché. Ils ont plus conscience des opportunités qui se présentent à eux". Un chiffre résume cette situation : un tiers d'entre eux ont eu une proposition d'emploi au cours des douze derniers mois. Un chiffre jugé "énorme" par le responsable de Randstad.
Les cadres se montrent d'ailleurs très critiques sur les processus de recrutement. Aujourd'hui, en France, il ne correspond pas du tout aux attentes des cadres, et notamment à celles des nouvelles générations, résume Mathieu de la Thébeaudière. Les trois quarts des cadres trouvent les délais de réponse trop long. Les deux tiers ne savent pas clairement le nombre de personnes qu'ils vont rencontrer. Résultat, ils sont une bonne proportion à laisser tomber : la moitié des cadres avouent "ghoster" – "ignorer" en bon français – leur interlocuteur après un entretien.
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