Comment améliorer les stages d’observation en entreprise des collégiens et des lycéens ?
Le stage d’observation en entreprise, cela fait près de 20 ans qu’il a été rendu obligatoire pour les collégiens en classe de troisième. Depuis l’an dernier, il l’est aussi pour les lycéens de seconde.
/2024/11/21/gettyimages-1499969869-673f6154336de928642481.jpg)
Depuis près de deux décennies, les collégiens de troisième doivent effectuer un stage d'observation en entreprise. Et désormais, c'est aussi le cas depuis l'année dernière pour les élèves de seconde.
franceinfo : Qu’en pensent les stagiaires et les entreprises ?
Sarah Lemoine : Il y a du positif et pas mal de choses à améliorer, comme le montre une vaste enquête Opinionway, commandée par le Medef et le Collectif Orientation. Le positif, déjà, c’est que le concept du stage en milieu professionnel ne fait pas débat.
Une très large majorité de parents, de professeurs et d’entreprises le jugent bénéfique. L’idée plaît aux collégiens et aux lycéens. 92% parmi eux, ont aimé cette période d’immersion, perçue comme une respiration dans leur année scolaire. Sauf que 6 sur 10 disent aussi avoir rencontré au moins un gros souci.
Par exemple ?
Il y a ceux qui ont eu du mal à poser des questions, ceux qui ne savaient pas comment se comporter, ceux qui ne savaient pas quoi observer, ceux qui n’ont pas tout compris, et ceux qui ont eu des difficultés à faire le rapport. Ces problèmes s’expliquent par un manque de préparation en amont du stage, et de prise en main pendant le stage, souligne Camille de Foucauld, de l’association Vers le haut.
"Faute d’explication, le jeune qui arrive dans l’entreprise ne sait pas toujours ce qu’on attend de lui, en plus, il est intimidé et vite perdu". Et puis "il faut aussi en finir, dit-elle, avec l’idée d’un stage de pure observation".
D’après l’étude, 37% seulement des élèves se sont vus confier un petit projet. Fabriquer un objet. Rédiger un article. Écrire et mener une enquête de satisfaction, auprès des clients, dans un restaurant. Quand les élèves sont passifs, ils en retirent moins de bénéfices.
Mais tout cela demande forcément plus d’accompagnement ?
Oui, et le problème numéro un des entreprises, c’est évidemment de libérer du temps aux salariés qui s’occupent des élèves. Elles évoquent aussi des freins liés aux horaires décalés, au manque de transport, de lieu de restauration, ou la difficulté aussi à créer des contenus adaptés.
Résultat : un peu moins de la moitié des entreprises accueille régulièrement des élèves, et près d’un tiers ne souhaite pas s’engager dans cette démarche. Avec un effet taille. En dessous de 50 salariés, le nombre d’élèves accueillis, chute à 3 en moyenne contre 12 dans les plus grosses organisations. L’une des solutions, selon le Medef et le Collectif Orientation, serait d’accompagner plus fortement les entreprises, avec des référentiels communs, notamment sur la dimension pédagogique.
À regarder
-
Pourquoi on doit garder du cash chez soi ?
-
Ingérences russes en Moldavie
-
À 12 ans, il porte plainte contre Roblox
-
Gaza : la route de l'exode
-
Pourquoi ce bébé girafe est une bonne nouvelle
-
Marie-Céline Bernard, pionnière du rugby féminin en France
-
Une centaine d'agriculteurs manifestent devant le château de Versailles
-
"Faites des parents" : une campagne pour le don de gamètes
-
Cette alerte a sauvé une ado
-
Un Polonais devient le premier alpiniste à descendre l'Everest à ski sans oxygène
-
L'Oktoberfest à Munich comme si vous y étiez
-
Condamnation de Nicolas Sarkozy : "C'est le pays tout entier qui va être éclaboussé !"
-
Opérations ratées : un ophtalmo visé par plusieurs plaintes
-
Ingérence russe : les élections moldaves sous surveillance
-
Pourquoi faut-il avoir de l'argent liquide chez soi ?
-
Etat palestinien : Benyamin Nétanyahou prépare sa riposte à l'ONU
-
Nicolas Sarkozy : comment va-t-il purger sa peine ?
-
Décès au KFC : un corps découvert aux toilettes au bout de 30h
-
N. Sarkozy condamné : l'ancien président ira en prison
-
Braquage impressionnant dans une bijouterie en Californie
-
L’ancien président Nicolas Sarkozy ira en prison
-
Malfaçons : 38 degrés toute l'année chez eux
-
Cookies, gaufres : le succès des fast-foods sucrés
-
Y'a des pesticides dans les nuages
-
Marylise Léon réagit à la colère des patrons
-
Une nouvelle photo officielle pour Joe Biden à la Maison Blanche ?
-
Carla Bruni arrache la bonnette du micro de Mediapart
-
"Je dormirai en prison mais la tête haute"
-
Contraception forcée : le scandale qui empoisonne le Danemark
-
Benfeld : l'agresseur fasciné par le nazisme
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.