Autorité : comment ne pas devenir "un petit chef"
88% des Français se plaignent des petits chefs. Un militaire explique la différence entre autorité et autoritarisme.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/05/29/phpHfzqlB.jpg)
Souffrez-vous de l'autoritarisme d'un "petit chef" ? Selon une étude qui parait aujourd'hui, c'est le cas de 88% des Français. L'occasion de se demander ce qu'est, aujourd'hui, l'autorité en entreprise.
Il y a trop de petits chefs. Les femmes sont encore plus nombreuses que les hommes à le penser. 89% d'entre elles ne les supportent pas. C'est ce qui ressort d'un sondage Opinionway pour Dropbox. Pour autant, les salariés ne rejettent pas la notion même d'autorité. Les trois-quarts d'entre eux pensent qu'on en a besoin en entreprise. Mais de quelle autorité ? Nous avons posé la question à un ancien officier. Jean-Vincent Raymondis a dirigé des troupes en Yougoslavie, au Kosovo, en Afrique, et il encadre aujourd'hui une entreprise de 1 500 personnes. Pour lui, la limite entre autorité et petit chef est très claire : "Il y a un point que j'ai appris dans l'armée et que j'utilise beaucoup dans les autres environnement, c'est ce qu'on appelle dans l'armée la subsidiarité, c'est à dire que celui qui décide doit décider au niveau où il est. Dans le monde de l'entreprise aujourd'hui, avec l'immédiateté, les clients qui sont très présents, on doit prendre de plus en plus de décisions et de plus en plus vite. On ne peut pas laisser un client en attente deux ou trois jours pour prendre une décision. Le rôle du manager c'est de donner de l'autonomie individuelle et collective aux équipes pour pouvoir prendre ce niveau de décision. S'il descend sur des sujets du quotidien, les sujets sur lesquels les équipes doivent lever le doigt pour demander quelque chose, là on est dans cette logique de petit chef".
Plus vrai dans le public que dans le privé
Un écrasante majorité de salariés sondés, 84%, estiment que trop de petits chefs abusent de leur autorité en entreprise. C'est encore plus vrai dans le public que dans le privé. Pour l'ancien militaire Jean-Vincent Raymondis, le problème, c'est justement de vouloir tout contrôler, tout prévoir : "On fait un plan, et face à des forces non organisées, terroristes, rien ne se passe comme prévu. Et c'est vrai aussi dans l'entreprise. Et donc si on n'a pas défini l'intention, ce qu'on veut obtenir, ce qu'on veut faire, à quoi on sert, quel est notre service, les équipes ne pourront pas faire des choix. Ce que j'ai découvert c'est qu'au début quand on prend des postes de management ou de commandement, on veut tout imaginer. Et on apprend qu'il faut déléguer à des personnes qui ne sont pas managers en leur disant, voilà l'intention, voilà ce qu'on veut obtenir et vous avez la possibilité de ne pas respecter un process, de ne pas suivre une règle, si vous respectez l'intention, si vous êtes au service de ce qu'on doit atteindre, vous pouvez le faire".
Uoujours selon ce sondage, l'abus d'autorité crée de l'anxiété, nuit à l'épanouissement et à la productivité. Mais heureusement 92% des Français estiment que l'autorité en entreprise sera amenée à évoluer.
À regarder
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter