C'est mon boulot. Les sujets qui fâchent entre les générations au travail
Y a-t-il une guerre entre les générations au travail ? La réponse est oui, dans plus d'une entreprise sur deux, d'après une étude qui recense les principales causes de discorde.
Le chiffre montre qu'il y a bien un problème : dans 58% des entreprises, il y a des conflits entre les salariés d'âge différents, selon le tout dernier baromètre de l'Observatoire du management intergénérationnel. Et pourtant très peu de sociétés adaptent leur pratiques managériales à ces conflits. Pour une raison simple : il n'y pas de porte-parole de la génération Y, les plus jeunes, ou de la génération X, les plus anciens. Il y a un mouvement pour la parité hommes-femmes, des obligations légales et des groupes de pression. Il n'y en pas pour défendre la cause des 20-30 ans ou des 50-60 ans.
Des problèmes identifiés
Le premier problème, c'est la vision de la hiérarchie. Les plus âgés des salariés se tournent volontiers vers elle pour avoir des directives. Ils ont une vision verticale de l'entreprise. Alors que les plus jeunes ont une image de l'entreprise plus horizontale. Ils iront plus volontiers chercher des réponses sur les réseaux sociaux ou sur internet. Les jeunes sont plus en attente de guidage et d'accompagnement que d'ordres. Or les managers, débordés, n'ont pas ce temps-là à leur accorder.
Deuxième point de friction : la gestion du temps. Les jeunes de 20 à 30 ans ne voient aucun problème à passer beaucoup de temps sur internet pendant leur journée de travail et, du coup, ils peuvent décaler l'heure à laquelle ils finissent de travailler. Les plus âgés n'ont pas adopté ce rythme. Une discordance qui peut être source de conflits. Enfin, il y a le besoin de reconnaissance, différent selon les générations. Les plus jeunes attendent d'avoir au travail des "likes", comme sur Facebook. Alors que pour les anciens, c'est la règle "pas de nouvelle bonne nouvelle" qui prévaut.
L'une des réponses à ces divergences, c'est d'étendre le "mentoring", former des binomes de générations différentes, où le plus jeune peut aussi apprendre certaines compétence à l'ancien.
En bref
Le fossé entre les générations s'exprime aussi en ce qui concerne le coworking. Le fait de travailler dans des espaces où se rencontrent des gens d'horizons et d'entreprises différentes. Selon CD&B, un cabinet de conseil en transformation d'espaces de travail, ce mode de travail est apprécié par les jeunes, à 58%, mais pas trop par les plus de 50 ans, qui ne sont qu'un tiers à se dire prêt à travailler dans ces conditions.
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