24% des jeunes souhaitent se réorienter en début de vie active
Pourquoi un jeune sorti de formation a-t-il envie de changer de métier, de secteur voire de statut dans les toutes premières années de sa vie professionnelle ? Le Céreq, le Centre d’étude et de recherche sur les qualifications a passé à la loupe la génération 2017.
740.000 jeunes sont arrivés sur le marché du travail en 2017, après un Cap, un Bac, ou des études supérieures plus ou moins longues. Parmi eux, près de 9000 ont été interrogés à deux reprises par le Céreq, le Centre d’étude et de recherche sur les qualifications, sur leur parcours en 2020 et 2023. Ce qui ressort de l’enquête, c’est qu’une part non négligeable de ces jeunes a amorcé un changement de carrière précoce. Ils sont 24% précisément, soit un quart d’entre eux.
Échapper à l'insatisfaction
Ce grand virage est principalement motivé par l'envie de changer de métier ou de secteur. La moitié des jeunes interrogés souhaite changer de statut, par exemple passer de salarié à indépendant ou fonctionnaire, ou l’inverse. Les plus concernés sont les jeunes en difficulté d’insertion ou de chômage, surtout s’ils ont fait des études supérieures.
La volonté d’échapper à l’insatisfaction fait aussi partie des facteurs d’explications. Les jeunes qui considèrent que leur emploi ne correspond pas à leur formation sont deux fois plus enclins à entamer un changement, tout comme ceux qui ne trouvent pas de sens à ce qu’ils font. Quand ils cumulent insatisfaction, non-adéquation, et volonté de changement, ces jeunes sont particulièrement présents dans l’hôtellerie-restauration, le commerce, dans l’électricité selon le Céreq. Ils occupent des postes d’employés peu qualifiés.
Mais certains jeunes heureux dans leur emploi sont aussi candidat à la reconversion, en raison d’aspirations individuelles, une rencontre, un déménagement, ou une opportunité. Les femmes sont alors plus nombreuses ainsi que les jeunes qui ont arrêté leurs études après le bac.
Des effets positifs
La possibilité de s'offrir une réorientation en début de vie active n'est pas à la portée de tous les jeunes. Elle est en partie liée au milieu social. Ceux et celles dont les deux parents sont cadres sont plus nombreux à se lancer dans une démarche que ceux dont les parents sont ouvriers. Les jeunes qui vivent toujours chez leurs parents se réorientent moins, aussi, probablement par manque d’autonomie financière.
D'après le Céreq, les effets d’une reconversion précoce sont positifs pour les jeunes qui ont mené leur projet à bien. Chez ces derniers, 92% étaient en emploi, 6 ans après la fin de leurs études. Une proportion plus élevée que parmi ceux qui n’ont pas souhaité changer de vie professionnelle ou dont les démarches ont été abandonnées.
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