On mange de plus en plus en solo le matin et avec ses proches le soir

Dis-moi comment tu manges et je te dirai qui tu es. Le repas est un indicateur précieux de nos modes de vie. Et selon une récente étude, notre façon de prendre nos repas évolue…

Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le repas solo devient fréquent, la plupart du temps au petit-déjeuner, mais souvent aussi à la mi-journée. (ODILON DIMIER / MAXPPP)
Le repas solo devient fréquent, la plupart du temps au petit-déjeuner, mais souvent aussi à la mi-journée. (ODILON DIMIER / MAXPPP)

Le rite du repas familial, un peu solennel, guindé, a définitivement volé en éclats. Aujourd’hui on mange de manière fragmentée, en étant accompagné d’un écran, à la maison celui de la télévision pour près de deux tiers des foyers, sinon celui de la tablette ou du smartphone.

Le repas s'individualise

Et surtout, le repas s’individualise, comme l’a constaté l’auteur du sondage Opinion Way pour la marque Président, le sociologue du quotidien Jean-Claude Kaufmann : "Pour le petit-déjeuner c'est impressionnant, plus d'un sur deux est pris en solo. Mais cela n'efface pas l'inverse. C’est-à-dire que plus il y a des temps en solitaire, plus il y a l'envie de partage, de se retrouver ensemble, en particulier le soir ou durant le week-end."

Voilà donc le paradoxe de notre manière de manger. D’un côté en solitaire, à certains moments de la journée : le petit-déjeuner, ou le déjeuner avec un sandwich avalé entre midi et deux. De l’autre côté le besoin de retrouver sa famille ou ses amis pour un dîner plus convivial, mais avec toujours, selon cette même enquête, un seul mot d’ordre : la simplicité.

Un plat simple au bistrot ?

Pas de chichi, ce qui compte c’est la qualité du produit dans l’assiette. À la maison il suffit de confectionner un plat de partage traditionnel. Au restaurant, on peut choisir une table bistronomique, telle que la définit ici Yves Camdeborde : "La bistronomie c'est le bon, le beau et le partage. L'auteur est important pour la dimension humaine qu'il y met. Et l'émotion du goût n'est pas due au prix d'achat de la matière première. Le plaisir de manger doit être facile d'accès à tout le monde."

En clair, un repas agréable à manger et agréable à payer. Yves Camdeborde propose trois restaurants Avant-comptoirs à Paris et un à Bordeaux.

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