Les halles gourmandes dynamisent les centres-villes, ou certains quartiers délaissés

On en voit apparaître dans de nombreuses villes, notamment en banlieue parisienne : les halles gourmandes connaissent un véritable succès. Mais qu’y trouve-t-on vraiment ?

Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
À Montpellier, les Halles du Lez regroupent des halles gourmandes, des lieux de restauration ainsi que des boutiques. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)
À Montpellier, les Halles du Lez regroupent des halles gourmandes, des lieux de restauration ainsi que des boutiques. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Depuis quelques années, des halles gourmandes fleurissent dans de nombreuses villes, en banlieue parisienne mais aussi dans les régions. Anciens marchés réhabilités, ou nouveaux sites implantés, c’est souvent à l’initiative des collectivités que renaissent ces lieux de vie et de rencontres.

Qualité des produits et repas sur place

À Saint-Ouen par exemple, la Communale – qui regroupe un marché, un espace de spectacle, des lieux de culture et des bureaux – fait le plein : un million et demi de visiteurs depuis son ouverture, il y a un an. Son directeur, Denis Legat, s'en félicite : "Dans la rencontre, l'alimentation est essentielle. C'est un écosystème, on a un marché et une dizaine de comptoirs culinaires, ce qui en fait un lieu de vie."

Selon un sondage CSA réalisé pour la métropole du Grand Paris, les trois quarts des visiteurs de ces halles gourmandes aiment y venir pour la qualité des produits, et la moitié apprécie de pouvoir manger sur place. C’est là que le bât blesse pour la Fédération des marchés de France.

Le ras-le-bol de la Fédération des marchés

Pour elle, ces halles n’ont rien à voir avec un marché où l’on vient pour faire ses courses. Sa présidente Monique Robin pousse un cri de colère : "Quand, à l'intérieur d'une halle il y a un petit espace sympa pour boire un café et manger un sandwich, tout va bien, c'est super, c'est dynamique. Mais quand la halle est 'boboïsée' au possible avec en majorité des spots de restauration, cela devient un food court. Les halles 'gourmandes' : ras-le-bol !"

Les producteurs et vendeurs de fruits et légumes se plaignent aussi d’un prix trop élevé pour leur stand, et d’une obligation de présence une grande partie de la semaine.

Il n’empêche, le renouveau des halles, partout en France, représente à l’évidence un atout pour redynamiser les centres-villes, ou certains quartiers délaissés.

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