Tout ce qu'il faut savoir sur vos congés payés
Que faire si je n'ai pas acquis assez de congés pour partir en vacances ? Puis-je prendre cinq semaines au lieu de quatre ? Y a-t-il un minimum de congés à prendre pendant la période d'été ? Toutes les réponses à ces questions.
/2022/07/17/phpOWLOMe.jpg)
C'est mon affaire, le rendez-vous de franceinfo sur les droits de la vie quotidienne. Que faire si je n'ai pas acquis assez de congés pour partir en vacances ? Puis-je prendre cinq semaines au lieu de quatre ? On répond à toutes ces questions avec Lucie Douchet, experte en droit social au sein du groupe SVP.
franceinfo : L'employeur peut-il imposer des congés à ses salariés et si oui, quel est le délai de prévenance ?
Lucie Douchet : Les règles que je vais énoncer sont celles en l'absence d'accord d'entreprise ou d'accord de branche qui prévoiraient d'autres dispositions. C'est donc juste le code du travail, sachant que les congés payés font partie des sujets que l'on peut négocier en entreprise ou dans une branche. Une fois la période de congés payés définie par l'employeur, qui permet au moins la période du 1er mai au 31 octobre, elle doit être portée à la connaissance des salariés deux mois avant son ouverture. C'est le premier délai à respecter.
En pratique, les employeurs demandent souvent aux salariés quels sont leurs souhaits en matière de congés payés. Mais c'est toujours l'employeur qui reste maître, c'est lui qui a le dernier mot en matière de congés payés, et une fois qu'il a déterminé l'ordre des départs en vacances, il les communique au moins un mois avant. Et donc oui, l'employeur peut imposer des congés payés, il pourra les modifier en respectant un délai d'un mois, qui est le délai pour imposer ou modifier des congés.
Et je ne suis pas en mesure de refuser ?
Il n'y aura pas de recours possible, et le salarié qui partirait alors que son employeur l'aurait refusé pourrait être sanctionné, voire licencié.
Si je n'ai pas acquis suffisamment de congés, est-ce que je peux prendre des congés en anticipation ?
Le congé anticipé, c'est un congé que l'on a acquis, et que l'on pose alors que la période de prise n'est pas encore ouverte. Par exemple, un salarié qui entre en janvier pourra demander à poser une semaine en avril. Il faut l'accord de l'employeur et du salarié pour le faire.
Est-ce qu'on peut poser cinq semaines de suite ?
Non, ça n'est pas possible de poser les cinq semaines accolées. C'est au maximum 24 jours ouvrables et au minimum 12. On peut poser la cinquième semaine plus tard, dans la période de référence, ou en dehors de cette période. Il y a quand même deux dérogations : pour les salariés qui vivent à l'étranger ou qui sont originaires des DOM-TOM ; et quand un salarié a, au sein de son foyer, un enfant ou un adulte handicapé ou une personne âgée en perte d'autonomie.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter