Air appauvri, immobilité... quels effets a sur le corps le voyage en avion

Voyager en avion peut avoir de nombreux effets sur l'organisme, que ce soit à cause de la pression de l'air ou encore de rester assis trop longtemps.

Article rédigé par Martin Ducret
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un avis médical est nécessaire pour voyager sans turbulences côté santé. (GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE / MAXPPP)
Un avis médical est nécessaire pour voyager sans turbulences côté santé. (GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

Voyager en avion, n’est pas anodin pour l’organisme. Dans la cabine, la pression atmosphérique diminue. De ce fait, on respire un air appauvri en oxygène. Cela peut donc entraîner de la fatigue, des maux de tête, parfois un petit essoufflement. La baisse de pression favorise aussi les ballonnements, les douleurs abdominales et une augmentation des flatulences.

Il faut savoir également que l’air dans la cabine est très sec. Cela déshydrate et assèche les muqueuses, irrite les voies respiratoires. C’est pour ça qu’après un long vol, on est plus susceptible de développer une infection virale, comme un rhume par exemple. Et ce d’autant plus qu’en avion, notre système immunitaire est légèrement affaibli et que nous sommes confinés dans un espace clos avec d’autres passagers.

Les dangers de rester assis trop longtemps

Quand on reste immobile plusieurs heures, le sang circule moins bien dans les jambes, ce qui favorise la formation de caillots dans les veines profondes. On appelle ça une thrombose veineuse ou une phlébite et cela peut être potentiellement grave si le caillot migre vers les artères des poumons. Ce risque est cependant assez faible pour la grande majorité des gens. Le conseil de prévention, c’est de bouger régulièrement pendant le vol. Marcher dans le couloir toutes les deux heures ainsi qu'une bonne hydratation devrait suffire pour éviter ce genre de problème.

En revanche, pour les personnes obèses, les fumeurs, les femmes enceintes ou encore celles qui prennent la pilule, le risque est plus important. En plus de bouger, le port de chaussettes de contention est alors recommandé pour les vols de plus de 8 heures. Et si vous avez déjà fait un épisode de phlébite par le passé, rapprochez-vous de votre médecin, il vous prescrira un traitement anticoagulant.

Le remède contre le jet-lag

La mélatonine, une hormone qui régule le sommeil, peut être une bonne alliée. Si vous voyagez vers l’Est, de l’Europe vers l’Asie par exemple, 1mg à 3mg de mélatonine vers 21 heures dès votre arrivée, pendant 3 à 5 jours peut vous aider à vous endormir plus tôt. En revanche, si vous voyagez vers l’Ouest, la mélatonine est moins utile mais peut s’avérer efficace en cas de réveils précoces, pour retarder le rythme. Demandez des conseils à votre pharmacien ou à votre médecin concernant la mélatonine, qui est en vente libre sous forme de comprimés. Par ailleurs évitez le café, l'alcool et les écrans le soir, et exposez-vous à la lumière du matin pour bien recaler votre horloge biologique interne.

Enfin, je conseille aux personnes fragiles, celles de plus de 75 ans ou souffrant de pathologies chroniques, de consulter avant un vol long courrier. Un avis médical est nécessaire pour voyager sans turbulences côté santé.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.