Faire de la Toussaint et du Jour des morts, des jours plein de vie
Comment évoquer cette fête catholique de la Toussaint en famille, et notamment avec les enfants ? Comment évoquer nos chers disparus et transmettre leur souvenir ? Claude Halmos nous suggère de faire de cette période une fête où l'on célèbre la transmission de la vie.
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Lundi 1er novembre ce sera le jour de la fête de la Toussaint, et il sera suivi le lendemain, mardi 2 novembre, du Jour des morts. Ce sera, pour de nombreuses familles, l’occasion de se rassembler pour aller se recueillir sur les tombes des disparus. Mais ce sera souvent aussi, pour les parents, l’occasion de beaucoup de questions, notamment à propos des enfants. La psychanalyste Claude Halmos nous aide à y réfléchir.
franceinfo : Comment expliquer aux enfants la mort, et les cimetières, sans pour autant les inquiéter, les attrister, voire même les angoisser ?
Claude Halmos : La Toussaint, où l’on célèbre, dans la liturgie catholique, les martyrs et les Saints, et le Jour des morts, où l’on célèbre tous les morts, qu’ils soient saints ou non, sont effectivement des fêtes considérées par beaucoup de gens comme plutôt tristes.
Et de ce fait beaucoup de parents sont partagés entre le désir qu’ils auraient d’y faire participer leurs enfants, et leur peur de les plonger dans l’inquiétude, voire le morbide. Une peur que l’on retrouve régulièrement d’ailleurs à propos de la mort et des enfants. Et qui fait que souvent, on n’ose pas, par exemple, les emmener aux enterrements des gens qu’ils aimaient. Alors qu’il est essentiel de le faire. Pour qu’ils aient le droit de partager le chagrin de tous. Et parce que voir le cercueil descendre dans la tombe, leur permet de ne pas assimiler la mort à une disparition magique, et angoissante.
Mais, s’agissant de La Toussaint, comment faire pour que cette fête ne soit pas triste ?
En en faisant une fête où l’on célèbre la vie, et la transmission de la vie. Certains adultes ont horreur des cimetières parce qu’on les y a traînés, enfants, au détriment de leur vie, chaque dimanche, pour pleurer sur la tombe d’un parent qu’ils n’avaient pas connu.
Et, sans aller jusque-là, les visites au cimetière sont souvent, pour les enfants, dépourvues de sens. Ils voient des tombes, avec des noms dessus, comme sur des maisons. Et ils peuvent même avoir l’impression d’une vie souterraine, incompréhensible, et angoissante. Mais tout peut être différent si l’on prépare avec eux, en leur en parlant auparavant, ces visites.
Comment peut-on les préparer ?
En resituant la mort dans la chaîne de la vie. C’est-à-dire en expliquant à l’enfant que les personnes sur les tombes desquelles on va, sont ses racines, qu’il a besoin de connaître. Parce que les racines d’un être humain sont, comme pour un arbre, ce qui lui permet de tenir debout. Donc, concrètement, on lui explique qui elles étaient, et son lien de parenté avec elles. On lui explique les mariages, la circulation des noms.
Cela peut-être l’occasion de faire un arbre généalogique, mais aussi de parler des guerres, où certains ont pu être tués, des pays d’où d’autres venaient ; et des rituels autour de la mort qui varient, selon les pays. Et, s’il y a, dans le cimetière où l’on va, un carré destiné à une autre religion, un carré musulman, ou juif, on peut le visiter avec l’enfant.
On fait, de cette façon, une visite très riche, et très vivante. Et, quand on revient à la maison, pour se réjouir d’être en vie, on boit un super chocolat, à la santé de ceux qui ne sont plus là.
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