C'est comment ailleurs ? Le malaise des gardiens de prison britanniques
Alors que les gardiens de prison dénoncent leurs conditions de travail, leur collègues britanniques connaissent une situation encore pire.
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Si les surveillants français bloquent des établissements pénitentiaires, la Grande-Bretagne a elle aussi connu récemment une grève de ses gardiens de prison. En septembre 2018, les surveillants ont mené un mouvement national pour dénoncer leur manque de moyens, la surpopulation carcérale et le niveau de violence dans les établissements.
Moins d’argent et d’effectifs
Il faut dire qu’entre 2010 et 2017, les dépenses publiques pour les prisons ont baissé de 22% et le personnel pénitentiaire a été réduit de 27%. Les gardiens britanniques sont trop peu par rapport au nombre de détenus. Il y a en moyenne 3,8 détenus pour un gardien en Grande-Bretagne, contre 2,5 détenus pour un gardien en France. Les surveillants britanniques sont parmi les moins bien lotis d'Europe.
Trop de détenus et trop de violences
Il faut savoir que la Grande-Bretagne est le pays qui compte le plus de prisonniers de l'Union européenne avec 141 prisonniers pour 100.000 habitants, contre 105 prisonniers pour 100 000 habitants en France. En 25 ans, la population carcérale a doublé en Grande-Bretagne.
Conséquence : des prisons surpeuplées et le développement des violences. Les gardiens sont en première ligne. Le nombre d'agression de surveillants de prison a bondi ces dernières années. Les gardiens peuvent juste se défendre avec des bombes lacrymogènes. Très souvent, les jeunes surveillants démissionnent après seulement quelques semaines de travail. Pour leur part, les anciens ont profité des plans de départs pour quitter cet enfer.
Les prisons privées sont pires
La situation est loin d’être meilleure dans les établissements privés qui existent depuis les années 90. Car 18 prisons sur 123 sont privées en Grande-Bretagne. Là aussi, on comprime les effectifs de surveillants ou on recrute des candidats sans expérience.
Résultat : la prison privée de Birmingham a été classée comme la plus violente du pays. Les détenus y faisaient la loi, et très fréquemment, les surveillants en sous-effectifs ne savaient même pas où se trouvaient les prisonniers. La gestion de l'établissement a carrément été reprise directement par le ministère de la justice britannique.
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