C'est comment ailleurs ? La dépénalisation de la drogue au Portugal
Alors que la consommation de drogue pourrait être punie par une amende, franceinfo s’intéresse au Portugal qui a choisi la dépénalisation
Si la France se demande si des amendes ne seraient pas efficaces pour lutter contre la consommation de drogue, le Portugal a choisi en 2001 de dépénaliser la possession des drogues, que ce soit les drogues dites "douces" ou "dures". Cela signifie que la population n'est pas inquiétée par les autorités si elle transporte de la drogue juste pour sa consommation personnelle. Le trafic, lui, est toujours poursuivi.
Concrètement
Il est autorisé de transporter l'équivalent d'une consommation hebdomadaire, soit un gramme d'héroïne, d'ecstasy ou d'amphétamines, deux grammes de cocaïne ou 25 grammes de cannabis.
Si les autorités n'arrêtent pas les personnes qui se trouvent dans ce cas, elles leur remettent une convocation pour passer devant un panel d'experts, de psychologues et de travailleurs sociaux qui vont tenter de dissuader la personne de prendre de la drogue. Avec à la clé la possibilité de prescrire une thérapie ou un traitement de substitution.
Changement de logique
Les Portugais ont pris cette décision, alors qu’ils suivaient sans succès une politique classiquement répressive avant 2001. En 1999, environ 1% de la population était accro à l'héroïne et le taux de décès liés au SIDA était plus important que dans les autres pays de l'Union européenne.
Le virage à 180 degrés de 2001 a provoqué de l'inquiétude au départ, avec la crainte d'une crise sanitaire, le fait que la consommation augmente chez les jeunes et que la productivité du pays soit moins bonne. Les organisations sanitaires de l'ONU, notamment, ne regardait le Portugal d'un bon œil.
Résultat positif
Mais voilà, les résultats sont là. Certes, au départ, il y a eu une augmentation chez les ados, mais la consommation de drogue a ensuite baissé, particulièrement chez les jeunes. Le taux d'infection au HIV parmi les toxicomanes a chuté, tout comme les décès par overdose. Le nombre de consommateurs d’héroïne a été divisé par deux.
En revanche, la fréquentation de cliniques de désintoxication et de traitement de la toxicomanie a augmenté. Depuis 2001, au Portugal le drogué est plus considéré comme un malade que comme un délinquant.
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