Une nouvelle source d’énergie à base d’eau de mer en développement au Japon

Une entreprise japonaise travaille sur une solution innovante consistant à produire de l’électricité en mélangeant simplement de l’eau douce et de l’eau salée. Une mini centrale électrique est en construction dans le sud du Japon. Sur le papier, cette énergie renouvelable présente un potentiel important.

Article rédigé par franceinfo
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A Fukuoka, l’agence des eaux, qui développe cette mini centrale, estime qu’elle va pouvoir générer 880.000 kilowatts heure par an. (RUBEN EARTH/ Getty)
A Fukuoka, l’agence des eaux, qui développe cette mini centrale, estime qu’elle va pouvoir générer 880.000 kilowatts heure par an. (RUBEN EARTH/ Getty)

De nombreux chercheurs s’intéressent à cette forme d’énergie, qui ne nécessite que de l’eau douce et de l’eau salée dans un cycle presque infini. Il serait possible d’installer de petites centrales partout où les fleuves rencontrent l’océan. Cette énergie pourrait fonctionner de manière continue, 24 heures sur 24, sans dépendre des conditions météorologiques comme pour l’énergie solaire ou éolienne. Par ailleurs, elle ne génère aucune émission de CO2.

La centrale de Fukuoka, dans le sud du Japon, utilise le principe de l’osmose, phénomène naturel bien connu des scientifiques, qui est à la base de l’énergie dite osmotique. L’osmose se produit lorsque deux types d’eau, salée et douce, sont mises en contact : le sel se déplace pour équilibrer la salinité. Les chercheurs exploitent ce mouvement en installant une membrane entre deux réservoirs, un contenant de l’eau salée, l’autre de l’eau douce. Cette membrane ne laisse passer l’eau que dans un sens, ce qui provoque un déplacement d’eau et une pression accrue dans le réservoir d’eau salée. Cette pression fait tourner une turbine, qui produit de l’électricité, à l’image d’un barrage hydroélectrique.

Une production électrique encore modeste

L’agence des eaux de Fukuoka, en charge du projet, estime que cette mini-centrale pourra générer environ 880 000 kilowattheures par an, ce qui correspond à la consommation annuelle de 200 à 300 foyers. Ce projet est encore à ses débuts et doit d’abord démontrer sa rentabilité sur le long terme, ce qui reste incertain. L’investissement initial s’élève à 700 millions de yens, soit un peu plus de quatre millions d’euros. L’exploitation en conditions réelles doit débuter prochainement, moment où il sera possible d’évaluer l’équilibre économique. Une tentative similaire avait été menée dans les années 2010 en Norvège par l’entreprise Statkraft, mais à plus petite échelle et sans succès commercial.

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