Singapour veut punir les fraudeurs en ligne par la flagellation
Face à l’explosion des fraudes sur internet, un député du parti au pouvoir à Singapour propose d’ajouter la flagellation aux sanctions existantes contre les arnaqueurs. Le gouvernement a annoncé qu’il allait étudier cette proposition, qui pourrait s’appliquer aux cas les plus graves.
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Lors d’un débat au Parlement, le député Tan Wu Meng a raconté l’histoire d’une habitante de sa circonscription qui a perdu toutes ses économies dans une arnaque en ligne et risque de perdre son emploi. Il a comparé ce drame à d’autres délits sévèrement punis à Singapour et estime qu’il est temps de donner une leçon aux arnaqueurs, qui profitent de la crédulité de la population.
Il propose donc de durcir la législation en introduisant la flagellation comme sanction pour les criminels du numérique. Concrètement, ce sont des séances où les criminels reçoivent des coups de canne. Cette peine viendrait s’ajouter aux peines de prison et aux amendes déjà prévues par la loi. Le gouvernement a dit qu’il allait étudier cette proposition. La ministre de l’Intérieur a indiqué que ce genre de punition pourrait être utilisée dans les cas de fraude les plus graves.
Une pratique courante à Singapour
Le gouvernement singapourien applique déjà la flagellation à plusieurs centaines de condamnés chaque année, qu’ils soient Singapouriens ou étrangers. Environ trente infractions sont concernées, dont le vol, les agressions sexuelles, le trafic de drogue, le vandalisme et l’immigration illégale.
Les femmes ne sont jamais flagellées. Seuls les hommes de moins de 50 ans peuvent être condamnés à cette peine, qui consiste à recevoir des coups de canne en rotin de 1,50 mètre de long. Le nombre de coups varie en fonction de la gravité de la condamnation. Une punition extrêmement douloureuse.
Une réaction face à l’explosion des fraudes en ligne
Que ce soit sur les réseaux sociaux, les faux sites de commerce en ligne ou aussi beaucoup sur les plateformes d’échange de cryptomonnaies, les fraudes sur internet se multiplient à Singapour. En 2024, le pays a recensé 51 500 cas, avec un préjudice dépassant 820 millions d’euros, soit une augmentation de 70 % en un an.
Face à cette situation, certains élus estiment qu’il faut frapper fort pour dissuader les criminels.
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