La Corée du Sud part en guerre contre les fans obsessionnels des stars de la K-Pop
Certaines "groupies fanatiques" de K-Pop ne connaissent aucune limite en matière de vie privée. Au point que le gouvernement sud-coréen a dû durcir sa loi sur le harcèlement.
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La police de Séoul a bouclé une enquête sur un réseau de "fans" de K-Pop qui vendaient en ligne les informations sur les voyages en avion de plusieurs grandes stars du pays. Trois personnes ont été formellement présentées aux procureurs devant un tribunal de Séoul. Elles sont accusées d’avoir illégalement obtenu et vendu des informations concernant les vols des chanteurs du groupe BTS. Il s'agit du plus grand "boys band" de K-Pop, dont les membres connaissent un succès planétaire avec des millions de fans à travers le monde. Parmi ceux-là, il y a une poignée d’admirateurs, prêts à dépenser des milliers d’euros, pour savoir quand est-ce que leurs stars seront à l’aéroport et dans quel avion.
Parmi les personnes arrêtées, on compte des employés de compagnies aériennes, notamment d’une compagnie étrangère, non coréenne. Ces derniers, ayant accès à la plateforme de réservation, pouvaient, ainsi, savoir qui voyageait, où et quand, constituant un véritable réseau d'informations. Après avoir acheté ces informations, les admirateurs obsédés se procuraient des billets d’avion pour être sur le même vol, dans l’idée d’approcher leur idole pendant le trajet. Certains ont même réussi à modifier les numéros de sièges des artistes pour s’asseoir au plus près d'eux. Toutefois, lorsqu’ils ne sont pas dans l’avion, les fans réservent des billets vers d’autres destinations le même jour pour approcher les artistes avant l’embarquement, puis annulent à la dernière seconde leur vol afin d’obtenir un remboursement.
Pénalités financières, amendes, prison...
Il s'agit d'un problème de plus en plus fréquent, au point que des compagnies coréennes, comme Asiana par exemple, ont dû instaurer des pénalités financières pour les voyageurs qui annulent leur billet juste avant l'embarquement. Les entreprises s’inquiètent du comportement de ces fanatiques, que l’on appelle, en Corée, les "Sasaeng" et qui ne connaissent aucune limite en matière de vie privée. Ces fans obsessionnels achètent également les numéros de téléphone, les adresses des hôtels ou des appartements privés de leurs stars préférées afin de les harceler ou de leur faire livrer de la nourriture.
Afin de protéger la vie privée de ses célébrités, l’État coréen a dû durcir sa loi sur le harcèlement. Beaucoup de fans ont, dès lors, été condamnés sur base de ce nouveau texte de loi. Désormais, un fan qui harcèle ou envahit l’espace personnel d’un ou d’une artiste peut être condamné à une amende allant jusqu'à 30 millions de wons, soit 19 000 euros. Dans les cas les plus inquiétants, une peine de prison peut même être prononcée.
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