La Corée du Sud déclare la guerre au harcèlement scolaire
Le harcèlement scolaire fait souvent la une dans les journaux télévisés, une série s'est emparée du sujet et a fait un carton d'audience. Le gouvernement est passé des promesses aux actes, en décidant de décidant de punir plus sévèrement les jeunes agresseurs.
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Depuis des mois, même des années, le gouvernement sud-coréen promet d’en faire plus sur le harcèlement scolaire. Mais le succès de la série The Glory sur Netflix a forcé l’exécutif à se montrer encore plus impliqué. Le ministère sud-coréen de l’Éducation a donc décidé de frapper fort en créant, en quelque sorte, un casier judiciaire qui suit les élèves harceleurs.
La série de 16 épisodes a été la plus regardée sur Netflix en Corée du Sud, pendant deux semaines au mois de mars. C'est d'ailleurs aussi un succès dans 90 autres pays. The Glory raconte l’histoire d’une jeune femme qui est harcelée et violentée tout au long de sa scolarité. La direction de l’école ne fait rien, la police ne veut pas intervenir et ses parents sont trop occupés pour prendre soin d’elle. La jeune victime souffre seule, mais elle va ensuite se venger de ses harceleurs une fois qu’elle est devenue adulte.
Beaucoup de jeunes Sud-Coréens se sont totalement identifiés à cette victime et à sa solitude. Les cas de harcèlement scolaire ont explosé ces dernières années en Corée du Sud. L’an dernier, le ministère de l’Éducation en a recensé 62 000, soit deux fois plus qu’il y a cinq ans.
En faire un critère de sélection à l'université
Aujourd'hui, cette problématique est prise très à cœur par le président conservateur Yoon Suk-yeol et son Premier ministre. Leur idée est de créer une sorte de casier judiciaire des violences, qui suivrait le harceleur pendant plusieurs années. Ainsi, le gouvernement veut que les actes de harcèlement soient maintenant systématiquement signalés et pris en compte par les universités quand elles sélectionnent leurs élèves après le lycée.
Car en Corée du Sud, la compétition est extrêmement forte au moment de ce que l’on appelle le Suneung : un examen standardisé, en novembre, qui détermine votre capacité à accéder aux meilleures universités, où les grands groupes viennent systématiquement recruter leurs employés. Une bonne note et c’est une carrière assurée. Une mauvaise note et vous ne referez jamais votre retard.
À partir de 2026, les universités ne regarderont plus seulement ces notes et les appréciations des professeurs. Elles devront aussi prendre en compte les actes de harcèlement scolaire commis par les candidats, même s’ils ont des bonnes notes au Suneung. Les collèges et les lycées vont garder des traces de ces violences pendant au moins quatre ans et ils les communiqueront aux universités.
Une partie des élus de la majorité voudraient aller plus loin, et que ces actes de violence soient aussi communiqués aux futurs employeurs des harceleurs. Lors d’un entretien d’embauche, les ressources humaines verraient ainsi ce passé de harceleur du candidat. Mais pour l’instant, cette idée n’a pas été retenue par le gouvernement.
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