Fizz, le nouveau réseau social à la conquête des campus américains
La plateforme, lancée à l’été 2021, compte 95% des étudiants de Stanford inscrits et espère conquérir un millier d'autres campus d'ici l'an prochain. Elle emploie actuellement 22 personnes à temps plein dans une maison de Palo Alto, dans la Silicon Valley.
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C’est un petit nouveau dans le paysage très mouvant des réseaux sociaux : il s’appelle Fizz, et même si pour l'instant, il faut être étudiant et aux Etats-Unis pour l'utiliser, dans certains campus uniquement, il commence à faire sensation. Fizz est une application dans le style de Reddit : on peut y poster des messages écrits, des photos mais aussi des sondages sur la vie de son campus, ainsi qu’échanger en messages privés. Tout cela anonymement.
Rien de révolutionnaire donc dans le paysage des réseaux sociaux, à part deux particularités. D’abord, il faut être étudiant pour s’inscrire, cela veut dire avoir une adresse email avec .edu, au lieu de .com. Donc si vous êtes exclus de la plateforme, vous ne pouvez pas y revenir car vous n’aurez pas d’autre adresse.
L’autre spécificité, c’est la modération. Elle est opérée en partie par une intelligence artificielle mais, surtout, par une quinzaine d’étudiants de chaque université, rémunérés pour ce travail. Ils connaissent mieux le contenu des discussions que des modérateurs lambdas. Pour éviter par exemple, que le message "John Smith doit être détruit" soit pris comme une menace alors que peut-être que dans cette université, John Smith est le nom d’un vieux bâtiment, pas d’une personne.
Derrière l’application, deux ex-étudiants de Stanford
Deux ex-étudiants de l'université de Stanford, en Californie, Teddy Solomon et Ashton Cofer sont à l’origine du projet. Les deux camarades ne sont pas allés au bout de leur cursus de quatre ans. Des "dropouts", comme on les appelle à Stanford, qui ont intégré l’université à la rentrée 2020, en plein Covid-19. La vie étudiante ne ressemblait en rien à ce dont ils rêvaient puisque les cours n’avaient pas lieu sur le campus. D’où l’idée d’une plateforme pour échanger malgré tout entre étudiants.
Fizz a été lancé à l’été 2021. 95% des étudiants de Stanford seraient inscrits aujourd’hui. D’autres universités comme Dartmouth, une des écoles de la fameuse Ivy League sur la côte Est des Etats-Unis, s’y sont mis. Des représentants de Fizz distribuent des donuts gratuits sur les campus en échange d’une inscription. La plateforme espère avoir un millier de campus dans son réseau d’ici l’an prochain. Elle emploie 22 personnes à temps plein en ce moment, dans une maison de Palo Alto, dans la Silicon Valley.
"Le nouveau Mark Zuckerberg"
Des étudiants qui arrêtent leurs études dans une université d’élite pour lancer un réseau social sur des campus universitaire : l’histoire résonne avec celle de Facebook, créé par Mark Zuckerberg depuis le campus d’Harvard en 2004. Et l’anecdote révélée par le site Techcrunch, c’est justement que la fille d’un des investisseurs, étudiante à Stanford, est rentrée très excitée d’une soirée en racontant à son père qu’elle avait rencontré "le nouveau Mark Zuckerberg". Conquis, l’homme en question, Rakesh Mathur, qui a participé à la création d’une dizaine de start-up, a investi 750 000 dollars dans le projet pour en devenir le patron et il vient de lever 4,5 millions de dollars.
Pour l’instant, l’application, qui se présente comme plus authentique qu’Instagram ou Snapchat, ne génère pas de revenus. Une piste pour changer cela, c’est d’en faire un marché en ligne, où les étudiants pourront facilement vendre leur vélo ou des livres, par exemple.
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