Famille, immigration... le profil très conservateur de Sanae Takaichi, future Première ministre japonaise
Le Japon aussi se prépare à avoir une nouvelle équipe gouvernementale. La future Première ministre a été désignée ce week-end et elle a un profil plutôt radical.
/2025/10/06/000-77nw82n-1-68e363c52418a259638907.jpg)
C’est un symbole très fort au Japon. Une femme a emporté, samedi 4 octobre, pour la première fois de l’histoire, la présidence du plus grand parti politique du pays, le PLD, le parti libéral démocrate. C’est la grande formation de droite qui domine la vie politique du Japon depuis plus de 70 ans. Il n’a pas majorité absolue au Parlement, mais il dirige, avec plusieurs alliés, la coalition qui gouverne le pays et donc traditionnellement le leader du parti devient dans la foulée Premier ministre. C’est ce qui va se passer à la mi-octobre avec Sanae Takaichi, qui est devenue la patronne de la droite japonaise avec un agenda plutôt radical.
Elle représente l’aile la plus conservatrice du PLD. Sanae Takaichi tranche avec les deux précédents Premiers ministres japonais qui venaient du même parti mais qui était, eux, plus progressistes. D’ailleurs l’un de ces anciens Premiers ministres l’a baptisé, en coulisse, "la talibane", tellement elle est ultra. Elle a 64 ans, elle est élue depuis 1993, a été ministre plusieurs fois, et elle a toujours défendu une ligne dure sur tous les plans.
Valeurs familiales traditionnelles et immigration
À l’international, elle est très critique de la Chine et elle présente Taiwan comme un ami précieux du Japon. Sur les questions sociétales, elle ne s’intéresse absolument pas au combat pour l’égalité des genres. Elle ne veut, par exemple, pas autoriser les femmes à garder leur nom de jeunes filles, car cela serait contre les valeurs familiales traditionnelles. Bien sûr, comme toute la droite japonaise, elle est totalement opposée au mariage pour tous.
Elle tient aussi un discours très dur sur l’immigration, accuse les étrangers de manquer de savoir vivre ou de générer de la délinquance. Elle a d’ailleurs axé sa campagne sur ce sujet en racontant que les touristes étrangers étaient violents avec les cerfs des parcs de la ville de Nara, son fief électoral.
Un discours dur, mais pas de révolution
Mais Sanae Takaichi ne fait pas l’unanimité dans son parti et elle n’est pas très populaire dans l’opinion publique. Pour gouverner, elle va devoir composer avec d’autres barons de la droite et aussi avec tous les petits partis dont elle a besoin pour faire vivre sa coalition au Parlement.
Le discours va être très dur, mais dans la réalité, il n’y aura pas de révolution. Notamment, sur l’immigration, elle ne peut pas faire grand-chose. Le Japon perd presque un million d’habitants par an et il ne trouve plus de jeunes travailleurs japonais pour faire tourner les usines, les commerces, les chantiers ou les maisons de retraite du pays. Le gouvernement va donc continuer à faire entrer, chaque année, plus de 300 000 travailleurs étrangers.
À regarder
-
Cellule, parloir : les conditions d'incarcération de N. Sarkozy
-
Une finale en or : "C'est une famille qui a gagné"
-
Laurent Nuñez, Jean-Pierre Farandou... La liste des ministres du gouvernement Lecornu II
-
Cookie, burger : le croissant à toutes les sauces
-
Sauvetage spectaculaire : hélitreuillé depuis l'Arc de triomphe
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter