En Corée du Sud, les animaux de compagnie désormais traités comme des membres de la famille

En Corée du Sud, les animaux de compagnie sont, de plus en plus, traités comme des membres de la famille à part entière. On leur offre la même attention, et donc les mêmes services, qu'à un proche adulte ou enfant. Sous pression, le gouvernement est donc obligé d'adapter ses lois pour tenir compte de ces nouveaux comportements.

Article rédigé par Yann Rousseau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
En Corée du Sud, des boissons pour animaux servis dans les restaurants pour les humains. (PLAN SHOOTING 2/ IMAZINS/ Getty)
En Corée du Sud, des boissons pour animaux servis dans les restaurants pour les humains. (PLAN SHOOTING 2/ IMAZINS/ Getty)

Le gouvernement sud-coréen vient d'accepter, en ce mois de juin, de déréguler plusieurs secteurs de l'économie qui, jusqu'ici, faisaient une différence très stricte entre les activités économiques pour les humains et celles pour les animaux. C’est le cas, par exemple, des boissons pour animaux servies dans les restaurants pour les humains.

Jusqu’ici, la loi sur le contrôle de l’alimentation animale réservait le droit de nourrir les animaux à des établissements disposant d’une licence spéciale. Mais une demande croissante a conduit à un assouplissement de cette règle, afin de permettre aux propriétaires de chiens d’offrir un petit rafraîchissement à leur animal de compagnie.

Fin mai, le Ministère de l’Industrie a donc décidé d’assouplir la législation dans un cadre expérimental. Les chaînes de café, notamment Starbucks, vont pouvoir commencer à servir, dans des magasins tests, des puppuccinos aux chiens de leurs clients, pendant que ceux-ci dégustent leurs cappuccinos.

Il n’y a pas de café dans le puppuccino : il s’agit simplement de crème chantilly, peu sucrée, avec un peu de poudre de complément alimentaire.

Les services funéraires pour animaux également concernés

La dérégulation touche aussi le secteur des funérailles pour animaux de compagnie. Jusqu’ici, la loi coréenne considérait le cadavre d’un chat ou d’un chien comme un déchet. Il fallait alors soit jeter l’animal à la poubelle dans un sac plastique, soit trouver un crématorium acceptant de l’incinérer. La procédure s’avérait souvent pénible pour les propriétaires.

Avec l’assouplissement de la réglementation, ils pourront désormais faire appel à un service de crémation mobile pour organiser des funérailles près de chez eux.

Un service mobile disponible 24h/24

Ces crémations mobiles sont assurées par des sociétés privées, qui ont aménagé des fourgonnettes capables de se déplacer à toute heure du jour et de la nuit. À l’intérieur : un incinérateur très puissant, ainsi qu’un petit espace blanc décoré, avec deux sièges pour permettre aux propriétaires de se recueillir durant la crémation.

Le processus est très rapide. Il ne dégage ni odeur ni fumée, et permet de récupérer les cendres de l’animal en quelques minutes. C’est une solution jugée beaucoup moins éprouvante sur le plan émotionnel que les procédures actuelles.

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