Trois âges de la femme

Cati Baur vit la cinquantaine comme l'occasion de se réinventer. Florence Cestac, la vieillesse comme un temps apaisé. Aude Picault, en revanche, souffre à la quarantaine.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Où l'on voit que vieillir n'est pas forcément un drame (AUDE PICAULT, DARGAUD / CATI BAUR, DARGAUD / FLORENCE CESTAC, DARGAUD)
Où l'on voit que vieillir n'est pas forcément un drame (AUDE PICAULT, DARGAUD / CATI BAUR, DARGAUD / FLORENCE CESTAC, DARGAUD)

Marcie approche la cinquantaine quand elle se rend compte qu’elle a un superpouvoir : personne ne la calcule, comme on dit aujourd’hui. Totalement banale, ni laide ni jolie, en léger surpoids, toujours engoncée dans des vêtements passe-partout, elle a beau déployer des efforts pour se faire remarquer, elle est totalement invisible. Aux yeux du garçon de café qui l’oublie en terrasse, comme à ceux de ses collègues de boulot qui ne se soucient jamais de ses éventuels états d’âme.

La cinquantaine triomphante

Pauvre Marcie n'est pas à plaindre. C’est même super ! Quoi de mieux que la transparence d’un fantôme pour devenir… détective privée. Alors même qu’elle est grande et imposante, elle observe sans être vue. Filatures garanties, discrétion assurée. Lui vient une soudaine envie de changer de métier. Alors, la cinquantaine, le bon âge pour commencer à vivre intensément ?

"Pourquoi pas, par la force des choses, se réinventer ? La crise de la cinquantaine, c’est une adolescence à l’envers. Avec un sens aigu du temps qui passe."

L'autrice, Cati Baur

à franceinfo

Et c’est ainsi que paraître insignifiante peut vous donner une force insoupçonnée. Ajoutez à cela le rapport entre les générations. Marcie a une fille ado, et la ringarde quinqua touchée par la grâce pourrait bien en remontrer à la teenager branchée nouvelles technologies.

Avec des couleurs pimpantes et un sens aigu du détail amusant, Cati Baur parvient à s’adresser à tous : les femmes, comme les hommes ; les ados, comme les adultes.

Marcie, Le Point de bascule, aux éditions Dargaud.

La quarantaine déprimée, la vieillesse apaisée

Le même éditeur, Dargaud, publie pratiquement au même moment Moi, je, quarantaine, en forme d’autoportrait vraiment déprimé de la dessinatrice Aude Picault et Le Démon de Mamie ou la sénescence enchantée, BD dans laquelle Florence Cestac termine son grand tour des âges de la femme, commencé il y a 30 ans avec Le Démon de Midi, immense succès public.

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