BD bande dessinée. Sanlaville fait équipe avec San Antonio.
Cet été, franceinfo vous propose des adaptations littéraires en BD. Parmi les plus réussies de ces derniers mois,"San Antonio chez les Gones", adapté par Michaël Sanlaville.
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Des personnages énormes, au premier rang desquels Bérurier, dit "Béru", dit "le gros", dit "l’ignoble", des scènes en forme de morceaux de bravoure et une langue si fleurie dans la gaudriole et dans le graveleux qu’on a parfois du mal à s’accrocher aux branches : entre 1949 et l’an 2000, année de sa mort, Frédéric Dard a écrit 175 San Antonio.
Souvenirs d'adolescence
Daté de 1962, San Antonio chez les Gones est le 51e volume de la série. Michaël Sanlaville l’a choisi parce que l’intrigue se passe dans le Beaujolais, là où le dessinateur a grandi et où il a découvert vers l’âge de 14 ans ce monument de la littérature populaire. Une révélation, une fidélité immédiate et pour la vie. Sanlaville, que l’on connait surtout pour sa participation au manga à la française Lastman, a toujours eu envie de dessiner cette parodie de roman policier.
J’ai toujours visualisé Bérurier colossal, puissant. San Antonio est beau, évidemment. Si beau que certains puristes voudraient qu’on ne le représente pas.
Michaël Sanlaville
Michaël Sanlaville n’est pas le premier à brosser le portrait du commissaire et de sa fine équipe. L’illustrateur Michel Gourdon signa pendant vingt ans les couvertures de la saga publiée au Fleuve Noir. Viendront ensuite les caricaturistes Dubout, Wolinski, François Boucq… Une école à laquelle Michaël Sanlaville peut se revendiquer d’appartenir.
Sanlaville pêche au gros
Il n’est qu’à voir ses personnages secondaires. L’inspecteur de l’éducation nationale ? Difficile de ne pas reconnaître Eric Zemmour. Le bourgeois partouzard ? DSK n’est pas loin. Quant à l’épicier du coin qui, derrière son nez en forme de chou-fleur, vous propose un coup de Juliénas "pour faire passer", c’est bien évidemment Depardieu.
Dans San Antonio, la caricature et les calembours, c’est une accroche pour amener le lecteur à une réflexion beaucoup plus humaniste. C’est une canne à pêche.
Michaël Sanlaville
D’entrée de jeu, Béru en instituteur débraillé, maniant l’à peu près en histoire-géographie, vaut le détour.
San Antonio, c’est un feu d’artifice, ça explose dans tous les sens. C’est visuel, coloré, ça suinte, ça coule. S’il y avait des odeurs, ça sentirait fort.
Michaël Sanlaville
San Antonio chez les Gones, de Michaël Sanlaville, d’après Frédéric Dard, aux éditions Casterman.
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