Un quatrième feu stop sur les voitures placé à l'avant

Il y a quelques années, nous avons vu l’apparition d’un troisième feu stop à l’arrière des voitures. Demain, on pourrait en voir un quatrième. Mais cette fois, à l’avant.

Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Ce nouveau feu pourrait s’allumer en vert à l’avant, au milieu de la calandre pour signaler aux piétons, aux vélos et aux automobilistes qu’ils peuvent passer sans danger (photo d'illustration). (HORACIO VILLALOBOS / CORBIS NEWS)
Ce nouveau feu pourrait s’allumer en vert à l’avant, au milieu de la calandre pour signaler aux piétons, aux vélos et aux automobilistes qu’ils peuvent passer sans danger (photo d'illustration). (HORACIO VILLALOBOS / CORBIS NEWS)

L’objectif, en plaçant un quatrième feu stop, reste d'apporter plus de sécurité, plus de visibilité sur les intentions du conducteur et donc de limiter les accidents. Mais plutôt qu’un feu rouge, comme à l’arrière, ce nouveau feu s’allumera en vert à l’avant, au milieu de la calandre pour signaler aux piétons, aux vélos et aux automobilistes qu’ils peuvent passer sans danger. Que la voiture est vraiment arrêtée et qu’elle n’est pas en train de démarrer. Cela vous est peut-être déjà arrivé de traverser une route et de vous demander si la voiture qui arrive va ralentir ou pas. En voyant le feu vert s’allumer, on sera sûr que son conducteur est bien en train de freiner.

Cette nouveauté pourrait devenir obligatoire sur les voitures. C’est ce que cherchent à faire les promoteurs de la technologie : une équipe d’ingénieurs slovaques. Ils se sont évidemment tournés vers la Commission européenne. Mais ses responsables réclamaient, avant tout, des études poussées sur son impact dans la sécurité routière. Une première étude vient d’être publiée, en ce mois de juin 2025, dans la revue scientifique Vehicles. Sans surprise elle démontre que ce feu avant aurait pu éviter entre 7 et 17% des accidents aux intersections.

Une meilleure lisibilité

Il aurait l’avantage de réduire le temps de réaction, donc la vitesse des impacts ainsi que la gravité des blessures. Un automobiliste passe, par exemple, à l’orange pendant qu’un autre anticipe le feu vert. En voyant son feu stop s’éteindre, il va se dire "Mince ! La voiture d’en face est en train de démarrer !" et peut-être éviter l’accident. Ce sera à la Commission européenne de trancher. Mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour. L’étude vient juste d’être publiée. Les chercheurs ont toutefois noté que ce système n’a d’intérêt que si le feu est bien visible. Or, ce n’est pas toujours le cas sur les côtés. Dans une priorité à droite, parfois on ne sait pas si la voiture nous a bien vus, ni si elle est bien en train de freiner. Donc pour être efficace, ce ne serait pas seulement à l’avant qu’il faudrait ajouter un feu stop, mais peut-être aussi, sur les côtés de la voiture.

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