Nos smartphones bientôt capables de déceler les arnaques par SMS

Peut-être enfin la parade à ces arnaques qui se multiplient : nos téléphones offriront bientôt une protection contre les SMS frauduleux.

Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Message frauduleux. Photo d'illustration. (PASCAL BONNIERE / MAXPPP)
Message frauduleux. Photo d'illustration. (PASCAL BONNIERE / MAXPPP)

Google vient d'annoncer dans l’application Message sur Android qu'un système anti-fraudes aux SMS sera disponible. Apple pourrait suivre dès le mois prochain pour les iPhone. Concrètement, cela va fonctionner comme le filtre anti-spam d’une boîte mail. C’est-à-dire qu’on va analyser chaque nouveau message et tenter d’y détecter un schéma typique d’une arnaque.

Par exemple, vous recevez un SMS : "Bonjour, je suis le livreur. Votre colis ne rentre pas dans la boîte aux lettres. Reprogrammez la livraison avec ce lien". Ne cliquez surtout pas ! Vous arriveriez sur un faux site Mondial Relay qui demande de payer 2 euros pour reprogrammer la livraison. Avec la nouvelle application Messages, dès que ce genre de SMS arrive, vous verrez une alerte s’afficher en rouge : "Attention ! Ce message semble suspect. Il s’agit probablement d’une arnaque". Et un bouton invite à le signaler.

Il y a beaucoup d’arnaques de ce genre : oubli de régler le péage, fausse carte cadeau offerte, faux rendez-vous avec le géomètre, etc. Comme la plupart des arnaques par mail sont désormais bloquées automatiquement, les escrocs se sont rabattus sur les SMS. D’où l’idée de s’appuyer sur le même type de protection.

Une protection contre les appels frauduleux également en développement

Beaucoup d’escroqueries se font également au téléphone. L’arnaque au faux conseiller, par exemple. C’est pour cela qu’on développe actuellement une protection contre les appels frauduleux. C’est une technologie directement intégrée au téléphone. Elle analyse tout ce que dit son interlocuteur avec des techniques d’intelligence artificielle. Et nous alerte dès qu’elle soupçonne quelque chose de louche, si on vous demande de faire un virement à l’étranger ou de donner votre mot de passe, par exemple.

Cette technologie toujours en test. On parle quand même d’un système qui écoute les conversations et qui décortique tout ce qui est dit. Donc il faut blinder la sécurité. Et surtout s’assurer qu’il ne comprend pas de travers. Car dans ce genre d’outil, il n’y a rien de pire que les faux positifs : qu’on vous signale un spam, un virus ou une arnaque… qui n’en est pas une.

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