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Moshi : un nouvel assistant vocal en temps réel made in France, plus fluide que ChatGPT

Aujourd'hui c'est demain Anicet Mbida Du lundi au vendredi à 5h51 et 7h26

Un laboratoire français de recherche en intelligence artificielle, fondé par Xavier Niel, a dévoilé mercredi son premier modèle expérimental d'assistant vocal. La conversation est plus fluide qu'avec ses concurrents américains, même en passant par internet.

Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Patrick Perez, dirigeant du laboratoire de recherche en intelligence artificielle Kyutai lors de la présentation de Moshi, un nouvel assistant vocal, le 3 juillet 2024. (CAPTURE D'ECRAN YOUTUBE / KYUTAI)
Patrick Perez, dirigeant du laboratoire de recherche en intelligence artificielle Kyutai lors de la présentation de Moshi, un nouvel assistant vocal, le 3 juillet 2024. (CAPTURE D'ECRAN YOUTUBE / KYUTAI)

Vous connaissez les assistants vocaux Américains : Siri d’Apple, l’assistant de Google, Alexa d’Amazon, ChatGPT d’OpenAI. Ils n’ont qu’à bien se tenir, car un petit nouveau vient d’arriver. Le laboratoire français de recherche en intelligence artificielle (IA) Kyutai, fondé par Xavier Niel, propriétaire du groupe Iliad, et Rodolphe Saadé, PDG du transporteur maritime CMA-CGM, a dévoilé, mercredi 3 juillet, son premier modèle expérimental baptisé Moshi.

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Moshi est tout jeune, Kyutai n’existait pas il y a encore sept mois. Pourtant, c’est la première intelligence artificielle avec laquelle on peut converser, exactement comme on le ferait avec un humain. Si vous avez déjà parlé avec l’assistant de votre téléphone, en général, il met deux à trois secondes avant de répondre, donc ce n’est pas franchement fluide.

Avec Moshi, on n’a vraiment pas l’impression que quelqu’un parle à une machine. D’autant qu’elle est aussi très bonne actrice.

L'assistant made in France... ne comprend pas un mot de Français !

Cela fait penser à la démo du dernier ChatGPT, mais avec deux différences : la conversation est encore plus fluide, même en passant par internet. Et surtout, tout le monde peut l’essayer, contrairement au "mode conversation" de ChatGPT que personne n’a encore testé publiquement. D’ailleurs, il n’en finit plus d’être reporté puisqu’il est maintenant attendu à l’automne. Cela prouve, une fois de plus, le tour de force réalisé.

Tout n’est pas parfait. C’est une technologie française, développée en France. Pourtant, l’assistant ne comprend pas un mot de Français et il a tendance à n’en faire qu’à sa tête et à parler tout seul. Ce n’est pas encore un produit fini, simplement une démonstration technologique et la preuve qu’il faudra aussi compter avec les Français en matière d’intelligence artificielle.

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