Les gouttes de pluie permettent aussi de générer de l’électricité

Des chercheurs de l’université Nationale de Singapour ont mis au point des panneaux "pluivio-voltaïques", en cet été 2025. Il faut s’imaginer une sorte de toit dans lequel les gouttes de pluie vont s’écraser, puis ruisseler dans des tubes très fins et générer de l’électricité grâce aux frottements et à un phénomène électrostatique. Ce n’est pas la première fois que l’on arrive à convertir le frottement des gouttes d’eau en électricité. Mais, jusqu’ici, ce qui était récupéré était toujours dérisoire. Quelques microwatts à peine.

Avec cette technique, quatre tubes de 32 cm sont capables d’alimenter 12 ampoules pendant la pluie. Bientôt, sur les toits, on pourrait avoir des panneaux bi-modes, soleil/pluie. Capable de produire autant quand il fait beau que quand il pleut. Ce sera exactement comme avec les panneaux solaires : tout va dépendre de l’intensité. Plus les gouttes sont grosses, plus les rendements seront importants. La petite bruine ne produira quasiment rien. Alors que le gros orage sera plus efficace.

Tout le monde potentiellement concerné

Cette technologie intéresse particulièrement les pays où il pleut beaucoup (où il y a une saison des pluies, la mousson en Asie, par exemple). Mais avec le dérèglement climatique, finalement, elle concerne tout le monde. On sait par exemple qu’après la canicule actuelle, on s’attend à de gros orages (comme il y a quelques semaines). Ce serait donc formidable de profiter aussi des intempéries pour générer de l’électricité.

Sa date de commercialisation n'est pas connue. Après la découverte scientifique, il y a toute une phase d’industrialisation qui peut prendre du temps. Maintenant que cette recherche est publique, tous les fabricants de panneaux photovoltaïques vont s’y pencher. Les débouchés d’un panneau bi-mode soleil/pluie sont tout simplement énormes.