Des taxis volants arrivent en Chine

Après l'échec des taxis volants à Paris au moment des JO, un premier service commercial va ouvrir dans l'Empire du Milieu.

Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un taxi volant fabriqué par EHang. (STR / AFP)
Un taxi volant fabriqué par EHang. (STR / AFP)

Il n'est plus question d'expérimenter ou de faire une démonstation. Les taxis volants qui vont se lancer en Chine travailleront avec de vrais clients qui vont pouvoir acheter leur billet et se faire transporter dans une espèce de drone géant 100% autonome. Ces appareils n'ont pas de pilote. C’est vraiment comme dans les films de science-fiction. On entre dans une cabine de deux places, on serre les fesses et la machine s’occupe de tout : décollage, vol, navigation et atterrissage.

C’est la première fois dans le monde que ce genre d’appareil est certifié pour des vols commerciaux. En l’occurrence, il s’agit d’un modèle du chinois EHang, l’actuel leader du marché. Pour l’instant, cette certification n’est valable qu’en Chine. Mais ça veut dire que l’appareil répond à toutes les exigences de sécurité de l’aviation civile pour le transport de personnes.

D'abord des vols touristiques programmés

L’autorisation ne couvre que les vols qui partent et reviennent au même endroit. Donc, dans un premier temps, ce sera uniquement pour des vols touristiques. On partira visiter des sites emblématiques de la région et on reviendra. Mais à terme, l’objectif est de s’en servir également pour des déplacements urbains : des trajets centre-ville, aéroport. Ou des navettes comme Nice-Monaco qui reviendraient beaucoup moins cher qu’en hélicoptère. Cela montre aussi l’avance prise par la Chine dans le secteur. Ces derniers mois, on a quand même vu Lilium Aerospace et Volocopter, deux acteurs majeurs, déposer le bilan faute d’avoir obtenu une certification.

On espère que ces engins sont sûrs. La procédure de certification a beau être chinoise, elle est quand même rigoureuse. L’appareil a effectué plus de 10 000 vols, avec des passagers à bord, sans le moindre problème. On l’a mis à l’épreuve en simulant des pannes-moteur, des collisions avec des oiseaux et à chaque fois, il a réussi à revenir en lieu sûr. La question maintenant, c’est celle de la confiance. Est-ce que vous seriez prêt à voler dans ces espèces de drones géants totalement autonomes ?

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