Demain, en cas de défaillance du pilote, les avions pourront atterrir tout seuls

Autoland est un système d'atterrissage d'urgence automatisé qui pourrait bien changer le futur du vol et même redéfinir le rôle des copilotes dans l'aviation commerciale.

Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des jets privés peuvent être équipés du dispositif "Autoland". (Photo d'illustration). (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)
Des jets privés peuvent être équipés du dispositif "Autoland". (Photo d'illustration). (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)

Imaginons un petit avion : le pilote est seul, il fait un malaise ou une crise cardiaque. Il n’y a pas de copilote. Qu’est-ce qu’on fait ? Certains appareils peuvent désormais être équipés du dispositif Autoland de Garmin. Il faut imaginer un gros bouton "atterrissage d’urgence" installé au plafond. Si le pilote est évanoui, n’importe quel passager peut appuyer dessus. Le système va alors prendre le relais et poser l’avion tout seul.

Cela veut dire qu’il va rechercher la piste la plus proche, prévenir la tour de contrôle (donc, répondre à la radio). Et même rassurer les passagers avec toute une série de messages et de schémas. "Procédure d’urgence activée. Atterrissage dans 12 minutes… Dans dix minutes… neuf minutes…". Ce dispositif est réversible : un humain peut reprendre la main à tout moment.

Un système pas encore existant sur les avions de ligne

Ce système équipe désormais des petits avions et des jets privés comme l’Epic Aircraft E1000 ou le Cirrus G2. Et il montre bien l’évolution du pilote automatique. Avant, il servait à pallier les défaillances techniques. Désormais, il pallie aussi les défaillances humaines.

Pour l’instant, ce dispositif n’existe pas sur les avions de ligne car ils doivent toujours voler avec deux pilotes. En principe, s’il y en a un qui flanche, l’autre peut prendre le relai. Cependant, on parle beaucoup de pénuries de pilotes et de réduction des coûts. Certains réfléchissent à certifier de nouveaux avions pour un pilotage en solo. En cas de problème, une hôtesse appuierait sur le bouton. Et ce serait un pilote au sol qui prendra les commandes, à distance, comme sur les drones militaires. La généralisation de ce système pourrait très bien sonner la fin des copilotes dans les avions.

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