Comment éviter de se faire piéger par des deepfakes ?

Avec la multiplication des deepfakes et autres faux visages générés par l'intelligence artificielle, on commence à voir les premiers outils qui permettent d'éviter de tomber dans le panneau.

Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marc Zuckerberg et son "deepfake". lmage d'illustration. (THE WASHINGTON POST / THE WASHINGTON POST)
Marc Zuckerberg et son "deepfake". lmage d'illustration. (THE WASHINGTON POST / THE WASHINGTON POST)

Il y a de plus en plus d’applications gratuites, en libre-service, comme Deep-Live-Cam, qui permettent de remplacer son visage par celui de n’importe qui dans une vidéo. C’est redoutable. Il suffit d’une photo. On peut, par exemple, récupérer votre photo sur internet et se faire passer pour vous dans des vidéos. Ou pire, lors d’une visioconférence, car l’animation se fait en temps réel à travers la webcam.

Ce n’est pas parfait. Ça ne reproduit pas la voix ni la coupe de cheveux, par exemple. Mais ça peut suffire à semer le doute. C’est comme cela que plusieurs entreprises on été piégées et ont perdu des millions avec la fameuse arnaque au président. On parle aussi beaucoup des brouteurs et des brouteuses, ceux qui se font passer pour des mannequins ou des stars pour vous soutirer de l’argent sur les réseaux. Bonne nouvelle : les premiers outils permettant de se protéger arrivent. Reality Defender ou FakeCatcher fonctionnent un peu comme des antivirus. C’est-à-dire qu’ils vont scanner la vidéo que vous regardez et vous dire soit "c’est bon, tout va bien". Ou sinon, "attention ! Il y a 95% de chances que ce soit un deepfake."

Des évoultions très rapides d'un côté comme de l'autre


 
L’intelligence artificielle évoluant à une vitesse folle, il faut s’attendre à une course-poursuite classique : gendarmes contre voleurs, comme avec les antivirus. Mais bientôt, ce sont les applications de visioconférence qui vérifieront elles-mêmes, qu’elles ont bien affaire à des humains. En essayant, par exemple, d’identifier les flux de sang sur le visage à partir de micro-changements de couleur de la peau. Ou, tout simplement, en vous demandant de tirer sur votre lèvre ou de vous regarder dans un miroir. Elles pourront s’assurer, comme cela, qu’on ne porte pas de masques et qu’on n’a pas triché avec un deepfake. Toutes les technologies ont leur limites. On recommande aussi d’avoir un mot secret, connu uniquement des proches. C’est tout bête et ça permet de savoir à qui on a affaire.
 
 

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