Alimentation : on sait comment adoucir la puissance du piment

Aujourd'hui c'est demain Anicet Mbida Du lundi au vendredi à 5h51 et 7h26

On a découvert un condiment qui atténue l’intensité du piment.

Anicet Mbida

Radio France

Publié le 20/05/2025 11:19

Temps de lecture : 2min

Des piments. (GUIZIOU FRANCK / HEMIS.FR / HEMIS.FR / AFP)

Si on a été présomptueux, que l’on y est allé un peu fort sur l'harissa ou sur l’huile de pizza, bientôt on pourra faire marche arrière. Il suffira de saupoudrer une sorte d’anti-piment pour rendre le plat enfin supportable pour ses papilles. Tout cela, évidemment, sans que cela change le goût. On garde la saveur. On supprime juste les larmes et la douleur.

C'est un produit naturel. On le trouve d’ailleurs dans le piment lui-même. Il a été découvert par hasard, par des chercheurs de l'Université d'État de l'Ohio aux États-Unis. Il s'agit de la capsaïcine. C’est le composant qui donne ce côté piquant, brûlant aux piments. Les chercheurs essayaient de comprendre pourquoi certains piments, pourtant très concentrés en capsaïcine, sont moins forts que d’autres. C’est comme ça qu’ils ont identifié ce produit capable d’inhiber l’effet piquant.

Une intensité divisée par deux

Pour l’instant, on n'arrive pas à gommer entièrement l'effet piquant. Ils ont fait des tests avec quelques volontaires courageux. Et d’après leur ressenti, l’intensité pouvait être divisée par deux. Donc cela ne gomme pas totalement le feu du piment mais ça peut faire toute la différence entre un plat légèrement relevé et cette sensation de croquer de la lave en fusion.

Ce condiment n'est pas encore disponible, il n’existe qu’en laboratoire. Il doit encore passer les tests classiques de sécurité sanitaire avant d’entamer la phase d’industrialisation. Donc ce ne sera pas avant l’année prochaine que l’on pourra trouver des bouteilles d’"anti-Tabasco" au rayon épicerie. Les chercheurs espèrent également s’appuyer sur ce composant pour créer un bain de bouche anti-feu du piment. Cela permettrait enfin de dompter la douleur. Et d’arrêter de jongler avec le verre de lait ou la mie de pain.

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