Les parachutistes arrivent
A première vue, c’est une devinette pour bien commencer une année électorale. Quelle est la pratique politique à la fois la plus courante, la plus efficace mais aussi la plus décriée ?
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Réponse : le parachutage. A l’approche des
législatives qui par la grâce du quinquennat succèderont à la présidentielle,
les 10 et 17 juin, des bataillons entiers de parachutistes de droite de gauche
et du centre se préparent à sauter en terrain balisé et non hostile. Le
contraire exact de ce que Bigeard avait accompli à la tête de ses troupes le 16
mars 1954 à Dien
Bien Phu.
Car en politique,
l’art du parachutage consiste à choisir un "drop zone" sécurisé et
supposé bienveillant. Alors forcément ca fait des jaloux. Ceux qui prétendent
qu’on ne devrait présenter sa candidature que là ou on habite, au nom d’on ne
sait quel droit du sol.
Il y a Fillon
flingué par Rachida dans la 2e circonscription de Paris. Dufflot
la verte poignardée par Delanoë le rose dans la 6e. Guéant
mitraillé par Bayrou dans les Hauts de Seine. Royal attendue par la DCA en
Charente Maritime. Et le pauvre Jack Lang, en rupture de Pas de Calais qui a du
survoler la Gironde, le Jura et le Pays Basque avant de sauter sur les
Vosges. Les Vosges, venant de la place des Vosges, au moins c’est cohérent.
Plans de vols
compliqués. Tirs de barrages. Ce n’est pas tous les jours faciles de faire du
parachutisme politique. En plus, et c’est un peu nouveau, on a cru percevoir
que la polémique sur le droit du sol électoral avait gagné la campagne
présidentielle. Car ceux qui ont reproché son accent à Mme Joly sous entendent
que sa candidature est parachutée de l’étranger. On nage dans la parano. Dans
les mois qui viennent on va voir des paras partout. D’ailleurs et c’est peut
être ce qu’il y a de plus fâcheux, ca fait des lustres que la plupart des
candidats qui sont largués sur le pays réel sont formés dans la plus célèbre
école de parachutisme du pays légal qui s’appelle : l’ENA.
Et là, c’est
vrai : il s’agit bien une invasion !
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