Sommet en Alaska : Trump "veut la paix, tout simplement parce que c'est mieux pour le business que la guerre", analyse le politologue Bruno Tertrais

Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, était l'invité du "8h30 franceinfo" vendredi 15 août.

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Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, était l'invité du "8h30 franceinfo" vendredi 15 août. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, était l'invité du "8h30 franceinfo" vendredi 15 août. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique était l'invité du "8h30 franceinfo" vendredi 15 août. Il évoque la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska avec Solène Cressant et Antoine Comte.

Donald Trump "veut surtout la paix parce que, tout simplement, la paix c'est mieux pour le business que la guerre", analyse vendredi 15 août sur franceinfo Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique et politologue, à quelques heures d'une réunion historique sur la question de la guerre en Ukraine entre le président américain et son homologue russe à Anchorage, en Alaska.


"Je n'irais pas jusqu'à dire que Trump est un homme de paix, vu le nombre d'opérations militaires qu'il a lancées depuis sa première élection, mais en tout cas, il préfère certainement la paix à la guerre", poursuit le politologue.
Bruno Tertrais ne croit cependant pas au scénario d'un échange de territoires entre l'Ukraine et la Russie car "qu'est-ce qu'il y a à échanger ?", s'interroge-t-il. "Ce n'est pas possible puisque l'Ukraine n'a pas de territoires russes à donner, échanger ou rendre. Quand on parle d'échange de territoires, on joue le jeu de Trump, on a tous l'esprit contaminé par lui"
 
"Dans un scénario extrêmement hypothétique, il ne pourrait y avoir de paix sans un changement politique majeur, soit en Russie, soit en Ukraine, ou une évolution militaire", poursuit-il. Selon lui, un des "moins pires des scénarios" serait celui d'un "armistice durable, mais sans la reconnaissance par l'Ukraine du fait que les terres occupées sont effectivement russes". "Quand je parle d'armistice, je veux parler de cessez-le-feu durable, qui pourrait durer même des années, voire des décennies", dans un scénario proche de ce qu'il se passe entre les deux Corées. "La Corée du Sud reconnaît la Corée du Nord, mais elle considère que l'unification doit rester une possibilité", avance, comme exemple, Bruno Tertrais.

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